Intervention de Marc Augoyard au nom du groupe « Centristes et Démocrates »
Monsieur le président, mes chers collègues,
Notre agglomération a acquis, d’une certaine manière, une position de pilote et de référence en matière de modes doux, même si nous devons sans arrêt répéter que le vélo en libre service a été créé ici et non au bord de la Seine. Malgré les contraintes géographiques, nos concitoyens se sont réappropriés l’espace public avec des modes doux très divers tels que le vélo, la trottinette ou même tout simplement, la marche. Le plan modes doux qui nous est proposé ce soir va dans ce sens. C’est un plan vaste, plein de bonnes idées. Permettez-moi de me concentrer sur trois points : l’accessibilité, la sécurité et la complémentarité avec les transports en communs.
Sur l’accessibilité, la volonté d’associer schéma directeur d’accessibilité et plan modes doux est une très bonne idée. L’espace public est pour tous. Nous devons continuer les efforts entrepris. Et il est important de le rappeler.
Sur la sécurité des déplacements. Un effort considérable doit encore être entrepris sur deux plan : la sensibilisation des cyclistes au respect des règles de la route (respect des feux, des priorités etc.) mais aussi sensibilisation des automobilistes au respect des cyclistes. Une verbalisation plus systématique des automobilistes qui se garent sur les pistes cyclables au mépris de la sécurité des cyclistes doit être engagée. D’autant plus que ces cyclistes respectent les règles en utilisant les bandes qui leur sont consacrées plutôt que le trottoir… Les points noirs sont nombreux, il est temps d’agir !
La sécurité encore. Certaines pistes cyclables ne sont matérialisées que par une bande peinte sur le sol. Parfois cette bande s’arrête en plein milieu d’une voirie. Pire encore, la bande peut être sur le côté droit de la voirie, puis au milieu, entre les deux sens de circulation, obligeant le cycliste à traverser la voie de circulation automobile, sans qu’une matérialisation suffisante ne soit présente. C’est le cas du pont Bonaparte. Là aussi il est temps d’agir.
Le plan mode doux doit être vu comme faisant partie d’un ensemble intégrant aussi les modes alternatifs à l’automobile en centre-ville. Je veux rappeler qu’il ne s’agit pas de faire la chasse à la voiture en centre-ville, qui peut avoir son utilité. Il s’agit d’inciter nos concitoyens à se déplacer autrement. Nous n’y arriverons qu’en proposant une alternative crédible. Cette alternative crédible serait enrichie d’une véritable complémentarité avec les transports en commun (notamment lorsqu’ils ne sont pas perturbés par des mouvements que nos concitoyens ne comprennent plus…). Peut-être pourrions-nous étudier davantage la possibilité d’accéder dans le métro avec un vélo (à l’instar de ce qui est accepté pour le funiculaire vers Saint-Jean/Saint-Just, ainsi que dans de nombreuses villes d’Europe), ce qui implique également l’augmentation de la capacité des rames ? Peut-être pourrions-nous aussi réétudier l’opportunité d’un funiculaire-monte-vélos pour la Croix-Rousse, dont l’intérêt semble avoir été reconnu, notamment par ceux de nos concitoyens qui vous ont accordé leurs suffrages ?
Monsieur le président, mes chers collègues. Au-delà de ces quelques remarques, dont nous sommes certains que vous tiendrez compte dans l’intérêt de tous les grands lyonnais, le groupe centriste et démocrate votera ce plan mode doux, en espérant que ces beaux projets trouveront vite une application concrète. Un suivi du plan, prenant notamment en compte les avis et les expériences menées dans les territoires, sera nécessaire afin d’encourager une démarche qualité pour accompagner ce plan que grand nombre de nos concitoyens attendent.
Je vous remercie.