Intervention de Bernadette Bertrix-Veza au nom du groupe « Centristes &Démocrates pour Lyon – UDI»
Monsieur le Maire, Mes chers collègues,
Ce rapport d’observations de la Chambre régionale des comptes porte sur les années 2004 à 2010, les plus douloureuses, et nous sommes conduits à évoquer des difficultés qui ont été légèrement aplanies par les efforts consentis lors des deux derniers exercices… nous en avons largement parlé le mois dernier à l’évocation du rapport 2011.
Que nous dit ce rapport ? Il confirme malheureusement les observations que nous vous avions adressées lors de nos interventions récurrentes depuis 2009.
La Chambre observe – je cite- « une gouvernance bâtie sur une information limitée, couplée à une insuffisance de contrôle » et « Un conseil d’administration insuffisamment informé » ou encore « Des principes de gestion peu compatibles avec l’économie d’entreprise »
À la gestion de la dette dont nous avons ici abondamment parlé s’ajoutent des observations peu agréables sur la souscription de placements boursiers risqués. Et quand bien même certains de ces placements auraient dégagé des plus-values, ils n’entraient pas dans les missions d’une SEM largement dépendante de la Ville de Lyon.
On apprend ainsi que les objectifs de sécurisation de la dette arrêtés par le Conseil d’administration en 2005 n’étaient toujours pas respectés en 2008, avec plus de 50% de la dette à taux variables ou structurés. Que la SACVL a détourné l’esprit initial des contrats d’échange de taux, en s’en servant …« comme d’un instrument spéculatif, ce que le conseil d’administration souhaitait expressément éviter ».
En gros, pendant votre premier mandat, cette société a adopté les méthodes des pires acteurs privés de l’immobilier, et je pense qu’il y a de la part de ses anciens cadres un abus de pouvoir que vous n’avez pas su – ou voulu – contrôler en temps utile !
Il faudra bien un jour faire toute la lumière sur les responsabilités des uns ou des autres dans cette affaire ! Le rapport de la CRC fait clairement apparaître des fautes de gestion qu’il faudra bien clarifier.
Dans votre réponse aux observations de la Chambre régionale des comptes, vous admettez –enfin- monsieur le maire, l’insuffisance des contrôles exercés par la Ville sur ses satellites, que vous auriez depuis redressée : c’est ce que je souhaite et je peux vous assurer que nous poursuivrons dans le même sens.
Comme toujours, vous avez dénigré nos interventions en expliquant à la manière du docteur Émile Coué, que tout était sous contrôle et que vous aviez les meilleures méthodes du monde. Vous devriez renommer une place en l’honneur du docteur Coué tant sa méthode est chez vous une seconde nature qui vous dispenserait d’une saine analyse des situations.
Je vous remercie
Intervention reprise par Le Progrès dans son édition du mardi 18 janvier 2012