Intervention de Marc Augoyard au nom du groupe « Centristes et Démocrates pour le Grand Lyon – UDI »
Monsieur le président, mes chers collègues,
La Part-Dieu, c’est à la fois le cœur et la porte d’entrée de l’agglomération. Le cœur pour son activité économique et sa position centrale, la porte d’entrée pour beaucoup de nos visiteurs qui viennent en train ou par avion et qui rejoignent le centre par Rhônexpress. Conçu il y a 40 ans, le quartier commence déjà à vieillir et a besoin d’être repensé pour être adapté aux exigences de notre temps et, si possible, à ceux de demain, montrant qu’en urbanisme aussi le temps s’accélère et que ce qui est génial un jour est à refaire, parfois à défaire, un autre jour.
La concertation est bienvenue. On ne reconstruit plus une ville sans la parole de ses habitants, des usagers, de ceux qui y travaillent, même si à la fin ce sont les élus qui doivent porter le projet et en assumer la responsabilité. Cependant, une bonne concertation doit partir sur des bases saines, qui se fondent sur la vérité. Il faut que les grands lyonnais, tous concernés par le projet Part-Dieu, sachent qui fait quoi. Qui paie quoi.
Oui monsieur le président, quand on voit vos efforts de com’ à chaque MIPIM ou en d’autres occasions, on a l’impression que vous portez tous les projets, des réaménagements urbains à la composition de la skyline en passant par la restructuration de la gare de la Part-Dieu et l’occupation du toit du centre commercial. Or, dans tous ces projets le Grand Lyon n’est compétent que pour les aménagements urbains et intervient dans les autres dossiers au mieux comme partenaire, au pire comme spectateur.
Sur la skyline, les projets annoncés sont nombreux. Rares sont ceux qui sortent de terre. Oxygène, Incity, Sky 56… mais le reste ? Trouvera-t-on encore et toujours des établissements publics ou des services du Grand Lyon pour combler les m² non commercialisés ? La crise est là, il faut au tenir compte. Nous ne trouverons pas indéfiniment des services publics ou des établissements parapublics pour venir combler les trous. Puisque vous vous occupez de tout, qu’attendez-vous pour faire venir un architecte de renom pour qu’il y ait à la Part-Dieu une belle œuvre architecturale marquante, comme à Barcelone avec la tour Agbar de Jean Nouvel, ou encore à Marseille avec la tour CGA-CGM de Zaha Hadid ? … Pour que l’on n’ait plus à s’extasier devant la petite tour Oxygène ?
Soulignons donc plutôt ce que peut faire le Grand Lyon, et ce qu’il doit faire. Je le répète : l’aménagement urbain et les accès. La rue Garibaldi est un bon exemple, c’est un beau projet. Mais que ferons-nous pour le cours Lafayette, et pour avoir une vraie liaison directe et rapide entre la Part-Dieu et la Presqu’île ? Comment fera-t-on pour que le boulevard Vivier-Merle ne devienne pas une rue Garibaldi comme on en veut plus aujourd’hui ? Quels sont les projets à court ou moyen terme ? Dans quelle direction allons-nous ?
Quels seront les équipements publics nouveaux ? Pourquoi ne pas transformer la piscine municipale Garibaldi en centre nautique et sportif intercommunal, ambitieux, en plein « barry center », comme on lit parfois dans les documents, montrant que l’ont veut ici un quartier vivant, sportif, dynamique et pas réservé aux commerces, open spaces et autres bureaux.
Bref, monsieur le président, nous sommes plein de propositions pour ce quartier. Nous sommes certains que les grands lyonnais aussi, et nous avons hâte de les écouter dans le cadre de cette concertation. Comme nous avons hâte de voir le Grand Lyon passer des annonces aux actes.
Je vous remercie,
Intervention reprise par Le Progrès dans son édition du mardi 11 septembre 2012