Très ému et touché par les témoignages des acteurs des procès de Klaus Barbie. Des témoignages marqués par la dignité, des témoignages bouleversant dans leur humanité.
Cette table ronde animée par Jean-Olivier Viout, Procureur général honoraire a permis d’entendre les témoignages de Beate et Serge Klarsfeld, militants antinazie, André Cerdini, Président de la Cour d’Assises de Lyon lors du procès, Christiane Levrat, Première jurée lors du procès, le Pr Jacques Védrine, expert psychiatre et maîtres Ugo Iannucci, Alain Jakubowicz et Richard Zelmati avocats des parties civiles.
Dans la nuit du 3 au 4 juillet 1944, s’achevait le procès de Klaus Barbie tenu devant la Cour d’Assises du Rhône à Lyon. Reconnu coupable de crimes contre l’humanité, il fut condamné à la réclusion criminelle à perpétuité.
Grace à la volonté de Beate et Serge Karsfeld, ce procès fut le 1er en France avec pour chef d’accusation le crime contre l’humanité.
Parmi les actes les plus ignobles commis par Klaus Barbie, figure la raffle des 44 enfants juifs et de leurs éducateurs arrachés à leur refuge d’Izieu le 6 avril 1944. Ils furent enfermés à Montluc, puis déportés dès le lendemain vers Drancy et Auschwitz. Les 2 autres chefs d’inculpation étaient la rafle de la Rue Sainte-Catherine le 9 février 1943 et l’organisation d’un convoi ferroviaire parti de Perrache le 11 aout 1944 à destination des camps de la mort.
30 ans après il est important de se souvenir de ce procès, de se souvenir de ces horreurs qui ont déchirées l’Europe. Ce devoir de mémoire vis-à-vis des victimes, nous confère une responsabilité immense celle de construire dans le respect de nos diversités et de lutter contre toutes les formes de fanatisme.