Projet de l’UDI
Une Europe puissance
Lancer une véritable Europe politique prenant appui sur la zone euro
1. Lancer une véritable Europe politique prenant appui sur la zone euro et découplée du grand marché à 28 : proposer aux six pays fondateurs de mettre à l’agenda du Conseil européen une refonte des Traités pour donner à la zone euro les moyens d’une politique économique créatrice d’emplois. C’est une Europe de l’essentiel centrée sur la monnaie, la défense, la sécurité, les migrations, le contrôle des frontières extérieures, la politique de l’énergie. En contrepartie, l’Europe devra cesser de s’immiscer dans les réglementations relevant des États membres ou de leurs échelons décentralisés.
2. Le culte de la concurrence à outrance a dénaturé le projet européen. Afin d’atteindre un modèle fiscal et social européen, nous devons mettre en place au préalable un « serpent fiscal européen » et un « serpent social européen », entre les bornes desquels les niveaux de prélèvements et d’aides des Etats membres devront obligatoirement se situer, étant entendu que les bornes seront resserrées au fil des ans, en dix à quinze ans, jusqu’à atteindre des niveaux proches dans toute la zone euro. Le modèle de ce système est le « serpent monétaire européen » des années 1970.
Un parquet européen et une police fédérale
3. La nouvelle Europe doit inclure la création d’un parquet européen, et d’une police fédérale chargés de lutter contre le terrorisme et de la grande criminalité, la mutualisation des moyens diplomatiques et consulaires, la montée en puissance d’une Europe de la défense, ainsi que l’institution d’un corps de gardes-frontières et gardes côtes.
Une taxe carbone aux frontières de l’Europe
4. Créer une taxe carbone aux frontières de l’Europe pour assurer une concurrence loyale et freiner les délocalisations d’activités et d’emplois hors de l’espace européen.
5. Mettre en place une assiette commune européenne d’impôt sur les bénéfices des entreprises.
De grands programmes de recherche, de formation et d’investissement
6. Accélérer l’effort européen en faveur d’une politique industrielle et commerciale par la mise en place de grands programmes sectoriels européens de recherche, de formation et d’investissement (nouvelles énergies, infrastructures dans le domaine des transports, numérique, nanotechnologies, etc. – mais aussi dans les secteurs traditionnels menacés).
7. Achever l’union bancaire européenne par la mise en place de son troisième volet.
8. Créer un Code européen des affaires.
9. Afin d’éviter que la libre-circulation des salariés propage le dumping social, les salariés et entreprises qui travaillent dans un pays de l’Union devront cotiser et bénéficier des protections dans le pays où s’exerce leur activité.
Un Ministère européen de l’Immigration
10. Conserver un espace de libre circulation des personnes nécessite de créer un Ministère européen de l’Immigration, avec pour mission de recueillir les besoins économiques de chaque Etat-membre ; de délivrer les titres de séjour correspondants aux candidats à l’immigration économique ou de leur refuser l’entrée sur le territoire européen.
Une politique d’asile commune
Il sera également compétent pour traiter suivant une procédure unifiée l’ensemble des demandes d’asile politique déposées auprès d’un Etat membre de l’espace de libre-circulation. Le ministère, reprenant les missions de Frontex, devra en outre disposer d’un corps de garde-frontières européens.
11. Créer un Commissariat européen à l’armement pour mutualiser les efforts de recherche, de développement, de production d’armements, et mener des stratégies industrielles à l’échelle de l’Union européenne.
Un grand partenariat euro-africain
12. Lancer un grand partenariat euro-africain pour l’accès du continent africain à l’énergie et à l’eau.