Intervention de Christophe Geourjon au nom du groupe « Lyon Démocrate – MoDem »
Monsieur le Maire, mes cher collègues,
Le transfert au Grand Lyon de la compétence « tourisme » est positif car il permet :
- L’amélioration des moyens financiers pour les opérateurs du tourisme d’affaires et de loisirs au niveau de l’agglomération,
- La clarification pour tous les acteurs de cet important domaine pour l’économie locale.
- Plus d’égalité des citoyens et de nos visiteurs devant l’impôt puisque tous payeront enfin la même taxe quelle que soit la commune d’implantation de leur hôtel ou de leur camping !
Cette simplification ne sera cependant que partielle, 4 autres opérateurs interviennent également sur notre territoire métropolitain :
- Le comité départemental du tourisme,
- Le département,
- La région, via Rhône-Alpes tourisme,
- Et enfin l’État au travers de sa délégation régionale.
Le tourisme constitue ainsi une bonne illustration du mille-feuilles administratif Français, pour lequel le projet de réforme territoriale issu du comité Balladur pourrait enfin apporter l’indispensable clarification démocratique. Je répèterai donc aujourd’hui que nous souhaitons ardemment que ce chantier aboutisse à une réforme ambitieuse.
LES METROPOLES
Plus localement nous sommes favorables à la création d’une « métropole de Lyon », correspondant à un Grand Lyon légèrement élargi au niveau géographique, avec des compétences renforcées et une gouvernance plus équilibrée. La métropole devrait notamment intégrer les compétences du conseil général. Nous souhaitons que son conseil métropolitain soit démocratiquement élu au suffrage universel direct sur des enjeux métropolitains. C’est LA condition pour que nous ayons un véritable débat sur l’avenir de notre métropole. Ainsi la métropole assumerait l’ensemble des compétences stratégiques pour le développement de notre territoire.
VERS PLUS DE PROXIMITE
A l’inverse nous estimons que les compétences de proximité devraient être transférées aux arrondissements. Quelle justification pour que les crèches, les écoles, les équipements sportifs de proximité, les associations de quartier ne soient pas en lien direct avec les élus d’arrondissement pour les questions concernant leur développement ? Pourquoi les décisions les concernant devraient-elles être prises à un échelon supérieur comme c’est le cas aujourd’hui ? Dans ces conditions il est évident que l’échelon administratif « ville de Lyon » deviendrait inutile. L’assemblée que nous formons aujourd’hui serait donc caduque.
VERS UNE GOUVERNANCE EQUILIBREE DE LA METROPOLE
Cette évolution locale aboutirait également à une gouvernance plus équilibrée de la métropole, une gouvernance plus respectueuse de l’ensemble des communes, de l’ensemble des territoires, une gouvernance favorisant l’émergence de projets partagés par les acteurs locaux. L’élargissement du territoire de la métropole en serait facilité. Cela n’exclut pas bien sûr toutes formes de coopération renforcée avec nos proches voisins de l’Isère ou de la Loire via par exemple l’évolution de la RUL en Région Métropolitaine qui devrait enfin être une structure opérationnelle de coopération, notamment au niveau des transports.
Certains élus de votre majorité souhaitent également ce bouleversement. Je me permettrai juste de rappeler que le 8ème arrondissement a été créé il y a 50 ans, le 7ème en 1912 et que la commune de la Guillotière n’a intégré Lyon qu’en 1852. Nos prédécesseurs ont su déplacer les lignes dans l’intérêt général, osons nous aussi avancer.
Ainsi, à terme, la métropole de Lyon deviendrait simplement Lyon.
Dans l’attente d’une réforme ambitieuse des collectivités locales, réforme que les élus n’ont pas le droit de faire échouer pour des raisons politiciennes, nous voterons bien sûr les deux transferts de compétence qui nous sont présentés aujourd’hui.
Je vous remercie
Intervention reprise par Le Progrès dans son édition du 15 septembre.