Intervention du groupe « Centristes & Démocrates pour Lyon »
Monsieur le Maire, chers collègues,
Je ne m’attarderai pas sur l’arrivée tardive des conventions de maîtrise d’ouvrage unique avec la communauté urbaine, alors que certains appels d’offres de travaux sont en cours : la remarque a déjà été faite par le contrôle de légalité !
La mise en valeur des rives de Saône reste un très bon projet, tant pour l’amélioration des espaces publics urbains que pour la valorisation des espaces naturels. Nous le soutenons, et nous sommes persuadés que les aménagements seront poursuivis par la prochaine équipe municipale quelle qu’elle soit…
Comme toujours, la maîtrise des coûts est un impératif, et nous espérons que les surprises de chantier nous épargneront. Ce doit être un projet pour les Lyonnais, quel qu’en soit le terme et je perçois déjà quelques dépenses superflues qui ne sont dictées que par le calendrier électoral et le nécessaire phasage en « plans de mandat ».
Ainsi par exemple les phases importantes que représenteront les parkings Saint-Antoine et Saint-Jean supposent que l’on évite de financer en 2014 des aménagements qui seront à détruire 2 ou 3 ans plus tard : l’estacade et la rampe qui bordent la façade du parking Saint-Antoine nous semblent à ce titre superflues, comme l’intervention artistique « provisoire » qui leur est attachée. La solution d’accessibilité doit être trouvée à un endroit plus « définitif » pour éviter ce gachis.
Plus généralement, certains aménagements potentiels à plus long terme doivent être identifiés, envisagés et formalisés, afin de ne pas investir inutilement.
Les opérations Quai Gillet et chemin-nature de Caluire n’appellent pas d’observation particulière de notre part. Par contre, la séquence du quai Saint-Vincent nous inquiète un peu du fait de l’étroitesse du site : il faudra veiller à conserver voire augmenter le nombre des accès vers le quai haut pour assurer la sécurité des promeneurs.
Quant au parvis du palais de justice, nous apprécions la simplicité et la lisibilité de l’aménagement proposé, mais vous devriez interpeller les concepteurs sur l’idée bizarre d’un revêtement de sol en acier prétendument antidérapant, dans un matériau plus adapté aux sculptures ou aux superstructures qu’aux glissades urbaines.
L’intervention artistique dans le projet est évidemment nécessaire. Là encore, l’exécutif doit exercer ses devoirs de maître d’ouvrage éclairé sans abdication : il faut que les œuvres retenues soient durables, et que l’on ne se retrouve pas dans la situation des ambiances prétendument « bucoliques » des stations de tram qui ont duré 2 semaines, ou des fontaines de sol de la place du Pont ou des Terreaux.
La Saône reste une rivière relativement sauvage, et ses caprices ont pu dans le passé créer de sérieux dégâts aux ponts ou aux ouvrages divers aménagés sur ses berges. Le gestionnaire du cours d’eau reste Voies Navigables de France, avec lequel les relations techniques sont parfois embrouillées : la préservation de nos investissements dépendra aussi de relations mieux codifiées avec cet établissement public, en particulier pour l’entretien des berges pour ne pas nous retrouver dans la situation actuelle où la mairie ne peut ni intervenir, ni voir ses demandes d’intervention couronnées de succès.
Je vous remercie,