Intervention de Marc Augoyard au Conseil communautaire du Grand Lyon au nom du groupe « Centristes et Démocrates »
Construire encore plus de logements sociaux, voilà là l’une des clés de la réussite de la mixité sociale ! La loi SRU, en fixant notamment des objectifs à atteindre en termes de logements sociaux a constitué une grande avancée en la matière. Si des adaptations sont certainement nécessaires, son maintien dans ses grands principes est très important pour la cohésion de nos territoires.
Nous pouvons saluer les efforts des communes qui ne sont pas soumises à l’obligation légale des 20% de logements sociaux mais qui ont tout de même mené une véritable politique de mixité sociale. Nous devons aussi aider les communes qui ne sont pas soumises à cette obligation à pourvoir atteindre ce niveau de mixité, où tout le monde est gagnant. Ce sont ces communes qui dans notre métropole permettront un véritable équilibre dans et entre les territoires.
Nous sommes proches des objectifs dans le centre de l’agglomération. Toutefois, nous pouvons regretter que le calcul de la réalisation à Lyon des objectifs en logements sociaux ne soit pas comptabilisé par arrondissement mais au seul niveau de la commune. Nous connaissons tous les disparités héritées du passé entre les arrondissements mais qui, par le travail et les efforts de tous, tendent à se réduire.
Le bilan est plutôt bon. Mais il reste encore beaucoup à accomplir. Il faut mobiliser tous les moyens possibles pour cette cause dont dépend la réussite d’une cohésion territoriale qui passe du stade des programmes nationaux ou des plans de mandat à celui de la réalité du terrain. Les moyens financiers promis doivent être versés. Mais l’on peut aussi s’interroger, dans le cadre de la volonté, qui je l’espère perdurera, de clarification des compétences entre les différents échelons de pouvoir, sur la question du qui fait quoi ? ou plutôt du qui paie quoi ? L’échelon métropolitain est le plus pertinent. La métropole pourrait être la seule compétente pour financer le logement social, à condition d’en avoir les moyens, ce qui éviterait les polémiques inutiles de renvoi de balle de l’inaction politique. Le rôle de l’État comme garant de la cohésion nationale serait bien sûr conservé et renforcé. En fait, ce ne serait rien d’autre qu’un retour aux textes, permettant ainsi à la région de se recentrer sur ses vraies missions et ainsi financer les projets que les rhônalpins attendent d’elle !
L’intégration du dispositif des secteurs de mixité sociale dans notre environnement juridique lors de la prochaine révision du PLU sera un véritable coup de pouce à l’idée de mixité sociale partout où elle est encore embryonnaire ou inexistante.
Pour conclure, et paraphraser le leitmotiv des sportifs, l’important, c’est de construire.