Intervention de Marc Augoyard au Conseil communautaire du Grand Lyon au nom du groupe « Centristes et Démocrates ».
Le législateur a eu raison d’imposer un débat au sein du conseil de communauté sur les résultats de l’application du plan local d’urbanisme au regard de la satisfaction des besoins en logement. Et nous le savons, ces besoins dans notre agglomération sont très importants.
L’action du Grand Lyon ces dernières années montre un effort indiscutable. Mais dans ce domaine, la bonne action ne suffit pas, on doit toujours mieux faire. Et en ces temps de crise, on doit faire plus.
Il nous faut un véritable plan d’action foncière, particulièrement dans l’Ouest lyonnais, Max Vincent l’a rappelé tout à l’heure, afin de permettre une baisse des prix pour que tous les territoires de l’agglomération soient accessibles, notamment pour les primo-accédants. En effet, un effort particulier doit être fait en direction des jeunes ménages. Vous l’annoncez dans le plan de mandat, vous l’avez appuyé tout à l’heure, nous nous en réjouissons.
Un autre effort particulier doit être fait en direction du logement aidé, pour construire cette « agglo de la mixité » disiez-vous tout à l’heure.
Les secteurs de mixité sociale seront bienvenus dans l’environnement réglementaire du Grand Lyon. Ils permettront une politique audacieuse de mixité sociale partout, pour tous. Ce sera un message fort pour nos concitoyens : ils trouveront des logements abordables dans tous les grands programmes immobiliers neufs dans notre agglomération, dans tous les territoires. Ainsi, nous agirons pour plus de mixité sociale dans des quartiers autrefois considérés comme réservés à une élite, même si, il faut bien le reconnaître, les terrains disponibles dans ces secteurs se font rares… Nous permettrons aussi de rendre accessibles certains quartiers nouveaux ou futurs que nos concitoyens estiment encore inaccessibles pour eux. Les SMS devraient être un formidable levier pour que les classes moyennes et les classes populaires puissent rester dans les quartiers centraux au lieu d’être toujours plus relégués en périphérie en raison d’un manque patent de logements abordables en centre-ville. Les SMS permettront donc de faire du Grand Lyon une agglomération équilibrée entre les territoires et, surtout, dans les territoires. Il ne reste plus qu’à les intégrer dans les textes et les faits lors de la prochaine révision du PLU.
L’attractivité, et donc le développement, du Grand Lyon dépendra en grande partie de notre politique du logement.
Notre intervention a été relayée par Le Progrès dans son édition du mardi 18 novembre.