Intervention de Christophe Geourjon au nom du groupe « Centristes et Démocrates pour le Grand Lyon – UDI »
Monsieur le Président, mes chers collègues,
Quelques mots sur ce rapport important concernant les pôles de compétitivité.
Dispositif essentiel pour l’innovation dans nos régions, qui réunit les entreprises, les centres de recherche privés et publics, finalement l’enseignement supérieur, et les entreprises privées.
Un dispositif qui rentre pleinement dans l’économie du XXIe siècle qui demande la coopération de tous les acteurs, et le dépassement des frontières.
Un dispositif que certains contestent pourtant. Pensez donc ! On permet à la recherche publique de travailler avec l’Entreprise. Et en plus la collectivité met de l’argent public. .. Débat ubuesque, débat d’un autre temps. Débat qui pourtant agite vos amis politique.
Oui, le principe des pôles de compétitivité est bon. Notre groupe les soutient, car ils contribuent à dynamiser notre économie, à créer des emplois sur notre territoire, à éviter les délocalisations. Ce ne sont pas des points anecdotiques. C’est sur ces questions que nos concitoyens nous attendent. Car ne nous leurrons pas les problèmes de délocalisation ne sont pas réservés aux chaînes de production, les centres de recherche commence a être eux aussi concernés. Il y a donc bien la une double urgence ….
Nous avons plusieurs remarques :
- Tout d’abord, et l’évaluation nationale l’a noté, il faudrait mieux associer les PME, leur permettre, par un soutien financier adapté, de participer aux différents projets de Recherche et Développement. Si l’on arrivait à faire de nos PME locales les cœurs battants de l’innovation, à travers ces pôles, ce serait formidable. Il ne suffit pas que les TPE soient adhérentes aux pôles, mais il faut que ces PME/TPE soient bénéficiaires des financements. On a encore des marges de progression.
- Le financement : le Grand Lyon s’affiche dans sa communication comme un soutien essentiel des pôles de compétitivité. Remettons les choses à leur place. Nous les aidons, c’est bien. Mais ce n’est pas que pour une part mineure. Avant nous, viennent l’État, et la Région ! Normal sans doute au regard des compétences de chacun, mais il faut le dire parfois.
A l’inverse, je tiens à souligner l’engagement important du Grand Lyon dans toute une série de dossiers d’investissement, notamment immobilier, qui sont la conséquence des pôles, comme le centre d’infectiologie… Mais on gagnerait en crédibilité si l’on ne communiquait pas sur un Grand Lyon super ordonnateur des pôles de compétitivité. Il y a de la grandeur, parfois, à savoir rester modeste, Monsieur le Président.
- La Gouvernance, enfin. Que va devenir la politique économique avec la future métropole ? Comment sera-t-elle articulée avec la Région ? Comment réussirons-nous à bâtir une vision cohérente entre développement économique et politique sociale ? Ce sont autant d’enjeux sur lesquels nous devront travailler, dans ce grand marché des compétences qu’on nous annonce.
Je vous remercie.