Intervention de Marc Augoyard au nom du groupe « Centristes et Démocrates »
Monsieur le président, mes chers collègues,
Nous devons, comme chaque année, examiner les comptes-rendus aux collectivités des opérations d’urbanisme de notre communauté urbaine. Un exercice périlleux tant les opérations sont nombreuses – le Grand Lyon est grand par définition – mais que les services ont une nouvelle fois bien accompli.
Le bilan de 2008 est conforme à la réalité que connaît notre pays, en fait le monde, en ces temps de crise, bien que notre agglomération semble parfois mieux supporter les effets de cette crise que d’autres. Nous pouvons saluer les efforts consentis par tous, tant dans le secteur privé par les entrepreneurs, que dans le secteur public par l’État grâce au plan de relance et par les collectivités territoriales par leur action concrète et déterminée pour soutenir la construction.
Je remarque que les activités industrielles bénéficient encore assez bien de nos ZAC, ce qui est une bonne nouvelle, même si notre communauté urbaine en tirera, semble-t-il, un bénéfice fiscal amoindri. En revanche, les taux de réalisation et les surfaces de commercialisation ne sont pas très bons.
Nous faisons tous les mêmes diagnostics, inutile de répéter ce que le document présenté nous dit. Examiner un compte-rendu, tirer un bilan ne devient alors intéressant que s’il nous tourne vers l’avenir et si l’on essaye de faire des projections pour 2009 et au-delà.
Même si le nombre de logements livrés peut paraître satisfaisant, n’oublions pas que notre agglomération manque encore cruellement de logement. Or quelle métropole attire si elle n’a de quoi loger ses nouveaux habitants ? Si l’on peut relever le relativement bon taux de réalisation de logements sociaux, je dois aussi malheureusement réitérer le souhait exprimé lors de la présentation des CRAC l’an dernier, de construction de plus de logements accessibles, notamment de logements sociaux à bas prix, tant le nombre des ménages fragilisés par la crise augmente. D’autant plus que ce sont souvent les plus fragiles ou ceux qui étaient à la limite de la fragilité qui sont les premiers touchés des retournements de conjoncture.
Il faut accompagner, les jeunes ménages notamment, dans leur parcours résidentiel en permettant la construction d’un parc de logements accessibles et correspondant aux besoins identifiables de ces ménages à court et à moyen terme. En fait, soyons anticipateurs.
Continuons une politique qui vise à conserver et à équitablement répartir les activités industrielles sur nos territoires, avec le soucis constant du développement durable : or il n’y a pas de développement durable sans développement… Notre agglomération possède déjà des industries de pointe, je suis certain que nos atouts peuvent aider à attirer de nouvelles activités, même si je suis conscient que le contexte n’est pas facile.
Le Grand Lyon ne sera grand et n’affrontera les défis de la sortie de crise qu’en présentant de nouveaux projets pour faire évoluer notre métropole et aider nos entreprises. Oui, plus la situation est difficile, plus il faut de l’ambition et de l’audace ! La deuxième phase de la Confluence peut être l’un des axes de cette évolution. Saisissons les opportunités qui s’offrent à notre métropole.
Je vous remercie.