Intervention de Marc Augoyard au nom du groupe « Centristes et Démocrates pour le Grand Lyon – UDI »
Monsieur le président, chers collègues,
Que serait Lyon sans ses fleuves ? Probablement rien. C’est cette position stratégique, au confluent du Rhône et de la Saône, qui a donné lieu à la fondation de la ville. C’est aussi ce qui a favorisé son développement économique, ce qui a façonné son urbanisme. Nous sommes heureux de pouvoir soutenir la délibération qui nous est présentée ce soir. Notre groupe a toujours défendu l’idée d’une politique fluviale ambitieuse pour le Grand Lyon. L’une de nos premières interventions au cours de ce mandat, d’ailleurs par Christophe Geourjon, avait justement pour but d’inciter à l’utilisation plus grande des fleuves, notamment pour les transports de matériaux et de déchets des travaux d’infrastructures. Cela a été fait pour le tunnel de la Croix Rousse, nous nous en réjouissons.
Aider les bateaux croisières, c’est important, car cela contribuera à l’attractivité touristique de Lyon et de l’agglomération. Les croisières fluviales se développent, il faut profiter de cette occasion de renforcer le dynamisme économique de l’agglomération.
Mais, Monsieur le président, vous l’aurez deviné, mon ton plus consensuel que d’habitude cachait bien quelque chose. Vendredi, nous avons appris une mauvaise nouvelle pour le Grand Lyon. Lyon n’aura pas la Cité de la Gastronomie. Ou plutôt Lyon aura un strapontin, dans le cadre d’un projet profondément dénaturé, avec trois villes retenues. Pourtant, Lyon est LA capitale de la gastronomie. Il est dommage que ce fait n’ait pas été reconnu et de partager un projet entre plusieurs territoires. C’est à mon sens un risque pour le succès et la visibilité de l’opération.
C’est triste, c’est regrettable. Alors, à qui la faute, Monsieur le Président ?
Pendant plus de dix huit mois, j’ai défendu ce projet, parce que je pensais que c’était un bon projet, et parce que je pensais que même un jeune élu de l’opposition pouvait faire des propositions utiles pour l’agglomération, et que vous pourriez soutenir, parce que nous servons ici tous la même chose : l’intérêt général. La réponse a eu un temps de cuisson plutôt long. Peut être trop long pour l’appétit du jury…
J’espère que nous pourrons tout de même poursuivre sur la voie d’un vrai projet pour la promotion de la gastronomie à Lyon, dans l’Hôtel Dieu. En tout cas, je continuerai de le soutenir activement.
Monsieur le président, On dit que l’histoire ne repasse jamais les mêmes plats. Pourtant, après l’échec de Lyon capitale européenne de la culture, voilà que l’on rate la Cité de la Gastronomie. Vous aviez dit lors d’un conseil précédent que je trouve vos projets pas assez ambitieux. C’est vrai. Vous aviez ajouté que je reste coi quand je vois les projets. C’est moins vrai. En vérité, Monsieur le Président, je suis plutôt triste, quand j’en vois le résultat.
Je vous remercie,