Intervention de Marc Augoyard au nom du groupe « Centristes et Démocrates pour le Grand Lyon »
Monsieur le président, mes chers collègues,
Voilà une délibération concernant un de ces projets dessinés au fil des différents mandats. Raymond Barre avait vu que le développement de notre agglomération se ferait à l’est. Nous perpétuons l’œuvre. Le projet Carré de Soie va s’étendre encore sur quelques mandats. Mais l’impulsion est donnée pour cet espace majeur de notre métropole en devenir.
Le groupe « Centristes et démocrates pour le Grand Lyon » votera cette délibération dans cet esprit. Mais nous attirons votre attention sur une préoccupation que nous savons partagée : la pérennité de la présence d’Interpol à Lyon. Dans cette affaire, le Grand Lyon a respecté la parole donnée. Sous l’impulsion du vice-président chargé de la politique foncière, Guy Barral, nous avons réservé les terrains nécessaires à la construction de bureaux d’Interpol.
Nous avons pu lire dans un hebdomadaire du jeudi dont le microcosme lyonnais attend toujours la parution avec impatience, que le centre de formation Interpol prévu dans le secteur visé par la délibération irait finalement à Singapour. Mais pire encore, que certains éléments décisionnels iraient à Paris. Nous sommes loin du mouvement de déconcentration qui a fait venir, par exemple, l’ENS à Lyon, là encore sous l’impulsion de Raymond Barre.
Que se passe-t-il ? Pourquoi tant d’institutions ou d’organismes ne sont-elles plus attirées par Lyon ? Rappelons-nous, il y a quelques semaines, la décision d’implanter le pôle Sud-est de France 3 à Marseille et non ici !
Comme notre agglomération, notre pays a besoin d’une multi-polarité. Renforcer Lyon à l’international c’est renforcer la France à l’international.
Oui, Lyon est une ville internationale, depuis toujours. Oui, Lyon doit continuer à avoir une ambition internationale. Le monde, par l’UNESCO, a déjà consacré notre patrimoine. Le tourisme se développe. Mais nous ne sommes pas encore une cité richement dotée en institutions internationales, gage d’une plus grande visibilité. Si Lyon reste le siège de grandes ONG ou du Centre international de recherche pour le cancer que nous restera-t-il si Interpol s’en va et si aucune autre institution ne veut venir ? Nous avons sauvé la présence d’Euronews dans le Grand Lyon. Il faut continuer à rechercher d’autres institutions et à poursuivre nos efforts communs pour consolider la position de Lyon sur la scène internationale, en nous rappelant que, par exemple, l’Hôtel-Dieu fournirait un lieu adéquat…
Je vous remercie,
Intervention reprise par Le Progrès dans son édition du jeudi 17 février 2010