Intervention de Bernadette Bertrix-Veza au nom du groupe « Centristes & Démocrates pour Lyon – Union des démocrates et indépendants »
Monsieur le Maire, chers collègues,
Cette délibération nous rappelle l’importance du commerce forain, au travers du soutien à l’Association pour le Développement et la Promotion des Marchés.
Le marché c’est le lieu où en faisant ces courses on se rencontre, où l’on échange, le lieu qui peut briser la solitude, notamment des personnes âgées. C’est aussi une activité économique, lieu où se fournissent bon nombre de restaurateurs, emblèmes de notre ville.
Cette année, l’ADPM s’associe à la fête de la Gastronomie qui va avoir lieu cette semaine… dans la plus grande discrétion médiatique, alors même que sont débattues les 6 candidatures pour l’implantation de la « cité de la gastronomie française »
Car oui, Monsieur le Maire, la gastronomie est un symbole de Lyon. Je profiterai donc de ce dossier pour aborder un projet qui nous tient à cœur, dans notre groupe. Un sujet que mon collègue Marc Augoyard a évoqué la semaine dernière au Grand Lyon, sans obtenir de réponse digne de ce nom. Bientôt, nous connaitrons le nom de la ville retenue : nous souhaitons ardemment que ce soit Lyon. Ce serait une reconnaissance de la qualité de notre cuisine lyonnaise et du dynamisme de ses acteurs connu et reconnu dans le monde entier.
Ce serait aussi une formidable opportunité économique, pour le tourisme, pour nos restaurateurs, mais aussi pour tout le secteur agro-alimentaire lyonnais. Tous ces enjeux étaient déjà cernés en 2007, dans un rapport piloté par J-M Daclin : qu’en avez-vous fait depuis ?
Accueillir à Lyon la Cité de la gastronomie n’est pas un fardeau ou une faveur, c’est juste l’ordre des choses, Lyon est la capitale de la gastronomie depuis que Curnonsky (gastronome, humoriste et critique culinaire décédé en 1956) l’a proclamé. Les habitants l’ont bien compris, déjà des initiatives citoyennes fleurissent pour défendre ce projet.
Alors, il a un coût, me direz-vous. Mais personne n’a jamais dit que la ville, ou le Grand Lyon devaient porter tout le financement, ni même la majorité. Tout le monde sait, et ce n’est pas vous, Monsieur le Maire, qui me contredirez, que les investisseurs privés viennent s’il y a une volonté politique exprimée fortement. Quant au lieu, nous l’avons, il est si évident : l’Hôtel-Dieu. Avez-vous seulement évoqué sérieusement cette possibilité avec Eiffage ?
Dans la vie d’un homme, dans celle d’une ville comme Lyon, il y a des opportunités que l’on ne peut pas rater. La Cité de la gastronomie en est une. Versailles, Tours, Beaune, Dijon l’ont bien compris et se donnent les moyens de réussir. ! Monsieur le Maire, ne rajoutez pas la cité de la gastronomie à la longue liste des occasions manquées.
Rassurez nous, dites-nous que vous en voulez ! Montrez-le !
Je vous remercie,
Intervention reprise par LyonMag et LyonCapitale dans leurs éditions du mardi 18 septembre 2012