Intervention du groupe « Lyon Démocrate – MoDem »
Les marchés constituent un lieu d’animation et de vie irremplaçable pour nos quartiers. Il est plus que jamais nécessaire de dynamiser les marchés par des innovations en termes de logistique, ainsi que d’aide à la modernisation.
Comme pour de nombreux métiers, on constate un désintérêt des plus jeunes pour le métier de forain, métier passionnant mais difficile. Il est donc très important de développer des actions fortes sur le terrain ainsi qu’en matière de communication afin de renforcer l’attractivité des marchés et de soutenir les forains dans leurs efforts de renouvellement.
Il n’existe à Lyon qu’un seul marché de fin d’après midi, en dépit d’une véritable attente des Lyonnais pour des petits marchés alimentaires de proximité en fin de journée. Il en est de même au niveau des marchés ‘Bio’. Nous estimons que des expérimentations devraient être conduites en lien avec les forains pour créer ces nouveaux rendez vous commerciaux.
Dans ce contexte, la création en février 2004 à l’initiative de la CCI de Lyon de l’Association pour le Développement et la Promotion des Marchés (ADPM) est un atout significatif pour mener une politique forte à destination des forains.
Première et unique association de ce type en France, elle rassemble sur le Rhône : les chambres consulaires, des associations et syndicats professionnels des commerçants des marchés, des villes et une association de consommateurs.
Elle fédère ainsi les acteurs des marchés sur le département rhodanien pour permettre des actions collectives et durables, car conduites en concertation et tournées vers des perspectives modernes.
L’ADPM présente, nous semble t il, un bilan positif avec notamment :
- l’accompagnement du renouvellement professionnel des commerçants
- la modernisation, l’animation et le rayonnement des marchés
- une action propreté sur le marché de la Croix-Rousse
Outre l’édition du « petit paumé des Marchés », d’une lettre trimestrielle « La Lettre des Marchés », des formations ont été organisées et une cartographie interactive Géomarchés a été mise en place. Enfin, un travail en vue d’une uniformisation de la réglementation des marchés sur tout le département est en cours…
Dans ce contexte, nous ne comprenons pas la baisse brutale de 75.000 à 35.000€ du montant de la subvention. Les arguments développés en commission ne permettent pas d’expliquer cette évolution. Je cite : « la Ville souhaite recentrer les actions de l’ADPM sur les marchés de la Ville de Lyon et une étude est en cours pour le développement de nouvelles formes de vente ambulante ».
La promotion d’autres formes de commerces ambulants est une volonté de la ville : entre-t-elle en concurrence avec l’action de l’ADPM ? Une action qui devait s’inscrire dans la durée se trouve-t-elle remise en cause ?
Aussi, souhaitons-nous connaître les raisons réelles de cette forte baisse du soutien de la ville à l’ADPM ainsi que les actions spécifiques que la commune projette de mener pour la promotion des marchés.