Révision du PLan Local de l’Habitat (PLH)

Intervention de Marc Augoyard au nom du groupe « Centristes et Démocrates pour le Grand Lyon »

Monsieur le Président, mes chers collègues,

Le logement est, avec l’emploi et le pouvoir d’achat, l’une des préoccupations principales de nos concitoyens. Beaucoup a été fait, beaucoup reste à faire, notamment en termes d’accessibilité au logement, d’économies d’énergie et de confort. Mais on le voit, la demande est criante à Lyon, notamment pour les plus modestes et les classes moyennes. Nous devons donc répondre aux attentes légitimes de nos concitoyens pour des logements vraiment accessibles, de haute qualité et proches de leurs lieux de travail et de loisirs.

Si nous adhérons aux principes du PLH tel que révisé ce soir, nous nous devons de souligner certains éléments qui nous paraissent essentiels.

En premier lieu le coût du loyer pour les familles. Le logement social avait pour spécificité principale d’être « bon marché ». C’est encore globalement le cas. Mais nous devons tirer la sonnette d’alarme sur les augmentations de loyer, parfois vertigineuses pour les personnes les plus modestes, en particulier lorsque ces augmentations sont décidées par des organismes où des collectivités comme la Ville de Lyon sont majoritaires la SACVL pour ne pas la citer. Mauvais signal.

Autre action que l’on pourrait plutôt envisager dans les communes : un audit des logements communaux vacants, notamment dans les écoles, mesure symbolique certes mais qui lancerait un signal positif d’engagement de la part de tous, et permettrait une action crédible de mobilisation

Nous devons offrir aux habitants actuels et à venir de notre métropole les possibilités d’un véritable parcours résidentiel, accompagnant leurs perspectives d’évolution tout au long de la vie. C’est-à-dire des logements accessibles et d’une taille qui réponde aux besoins évolutifs des familles.

Répondre aux besoins des habitants, c’est aussi adapter l’offre pour que les personnes âgées, les personnes en situation de handicap se sentent pleinement intégrées dans la ville, dans tous les quartiers.

C’est enfin la répartition géographique des logements sociaux au sens large, et des logements « très sociaux » en particulier qu’il faut aborder. On annonce à grands coups de campagnes de communication la construction massive de logements sociaux dans les grands projets de notre agglomération au nom de la mixité sociale. La vérité est que ces logements sociaux ne se différencient guère du logement intermédiaire, celui que l’on trouve sur le marché privé et que les familles les plus modestes ou parfois dans la classe moyenne ne peuvent se payer. Il faudra donc veiller à diversifier véritablement l’offre en logements sociaux dans des projets tels que la Confluence notamment.

Mes chers collègues,

Notre groupe partage les objectifs ambitieux qui nous sont présentés ce soir, mais il faudra s’attacher à ne pas donner l’impression à nos concitoyens que nous ne traduisons pas en actes ce qui était ici annoncé, et vous savez combien que, pour nous centristes, les actes comptent plus que les paroles. C’est d’ailleurs l’un des messages qu’il faudra tirer des dernières élections cantonales.

Je vous remercie

Intervention reprise par Le Progrès dans son édition du mardi 5 avril.

Restons en contact !

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