Intervention de Marc Augoyard au nom du groupe « Centristes et Démocrates pour le Grand Lyon »
Monsieur le président, mes chers collègues,
Ce dossier est pour nous très important. L’Institut Aspen est une structure qui permet les échanges au niveau international et qui donne une certaine visibilité à Lyon. C’est pourquoi nous soutenons son action. C’est aussi pour cela que Raymond Barre l’avait fait venir dans notre métropole. Mais l’Institut ne veut pas rester à Lyon.
Cette décision nous désole, d’autant plus qu’elle n’est qu’un élément d’un mouvement plus vaste.
Pour son développement international, le Grand Lyon vit énormément sur ses acquis. Et quels acquis ! Ca se comprend : on peut citer pêle-mêle la coupe du monde de foot puis celle de rugby, le G7, la CNUCED, Interpol, l’installation de l’ENS… Peu nombreuses sont les villes qui peuvent s’honorer de toutes ces réussites. Encore faut-il se mobiliser pour conserver la situation et la faire fructifier, et là, il y a manifestement un manque. Tous ces éléments que je viens de citer datent d’une époque ancienne. Depuis à peu près neuf ans, le mouvement de développement international croissant initié par tous vos prédécesseurs s’est essoufflé.
Certains succès qui sont nés à Lyon ont préféré prospérer ailleurs. On pourrait citer Lyon Mode City organisé maintenant à Paris.
On ne saurait oublier les incertitudes comme les hésitations sur les liaisons internationales directes notamment avec New York ou Berlin, des métropoles qui comptent, les menaces sur Pollutec, l’avenir d’Interpol, l’agence mondiale de solidarité numérique…
Souvent, vous nous répondez : « c’est là faute au gouvernement ! » Mais quelle est la dernière candidature de Lyon pour accueillir un événement international d’envergure, une organisation ou une agence internationale ou européenne ? Pour mieux oublier l’échec de Lyon 2013, vous nous faîtes rêver avec une Exposition universelle, et puis vous nous direz que le gouvernement ne vous a pas aidé, à moins, peut-être, que vous ne le dirigiez un jour.
Vous nous disiez : on va suivre l’exemple de Barcelone ! Mais je ne vois pas en quoi nous l’avons fait. Peut-être le projet à venir de ramblas cours Vitton ? Peut-être qu’à l’instar de la magnifique cathédrale de Gaudi, notre politique internationale est-elle magnifiquement inachevée ? Sauf que la cathédrale, elle, a été consacrée et sa construction continue.
Quels moyens nous donnons-nous pour progresser ? La construction d’une eurométropole ? Si elle n’englobe pas aussi l’agglomération de Villefranche et les territoires autours de Miribel et de Montluel, elle ne correspond à aucune réalité économique, géographique et politique.
Les grandes réussites du développement international de notre agglomération sont à mettre au compte des entrepreneurs du Grand Lyon. Les grands projets qui font son rayonnement sont des projets privés. Au-delà des discours monsieur le président, il faut prendre des initiatives que nous serions prêts à soutenir puisque le développement international du Grand Lyon est d’intérêt général.
Mobilisons nous ensemble monsieur le président. Sinon le Grand Lyon, étoile aux multiples rayons, pourrait voir sa lumière pâlir. À quelques jours du 8 décembre, ce serait dommage.
Je vous remercie,