« Plan Oxygène » de la Métropole de Lyon

logo-grand-lyon-la-metropoleIntervention de Christophe Geourjon au nom des élus UDI et apparentés de la Métropole de Lyon

Monsieur le Président,

Après la présentation du plan d’action pour les mobilités actives, les élus UDI se réjouissent aujourd’hui de pouvoir voter la Démarche d’amélioration de la qualité de l’air de la Métropole de Lyon, désormais plus connu sous le nom « Plan Oxygène »

Il était temps de mettre en place un tel plan !

Les études se multiplient et les résultats restent mauvais. L’Atlas de la France Toxique, très médiatisé en début d’année, classe Lyon comme la seconde ville la plus polluée avec une moyenne de particules fines de 29,5 µg/m3 (1er Marseille avec 31,8 µg/m3 et 3ème Paris 27 µg/m3). Par ailleurs, Air Rhône-Alpes, dans son sondage de 2013, dénonce une disparité territoriale de la pollution sur notre territoire : malgré une diminution globale entre 2004 et 2013 de 13%, elle est seulement de 8% en bordure de voiries. Cela correspond à 92.000 habitants dans la Métropole de Lyon qui subissent des dépassements de la valeur limite annuelle.

Nous avons soutenu avec force vos initiatives pour obtenir le déclassement de l’axe A6/A7 et son futur aménagement en boulevard urbain. Nous soutenons de même le bouclage d’un premier grand périphérique Est au niveau de l’A432. Ce grand contournement permettant de soulager le Boulevard Laurent Bonnevay ainsi que la Rocade Est. Les élus UDI se félicitent que lors de la conférence de presse de présentation du « Plan Oxygène », vous ayez annoncé le déclassement avec la publication du décret d’ici à la fin de l’année et confirmé la réalisation de l’anneau des sciences.

Ici, il est question de santé publique. En mars 2015 (du 7 au 18 mars), la vallée du Rhône a vécu 10 jours de pique de pollution, dont 8 jours où le seuil d’alerte a été dépassé pour Lyon. Et ces piques devient de plus en plus réguliers. Plus jamais ça !

Le Plan Oxygène présenté s’axe principalement sur :
– le transport et la mobilité : en développant les modes doux, l’usage du vélo, du covoiturage, et le pass urbain intégré.
– L’habitat, grâce à la poursuite de l’Eco’Renov
– Les activités économiques grâce à la charte « chantiers propres », aux mesures agro-environnementales et au soutien aux énergies renouvelables et récupérables
– Les actions transversales : planification urbaine dans le PLU-H et PDU, l’implication des Communes,

Il est temps pour la Métropole de Lyon d’entrer dans les villes innovantes en matière de l’environnement et de s’inspirer des projets comme le Zéro Déchet de Saint Francisco ou le développement des énergies renouvelables comme Copenhague.

Notre territoire est riche : des fleuves puissants, du vent, du soleil qui pourraient produire d’avantage d’électricité renouvelable grâce à l’hydraulique, les éoliennes et le photovoltaïque… mais aussi une agriculture variée qui mériterait d’être mise à profit grâce à l’économie circulaire et locale (monnaie locale, restaurants scolaires,..). Mais également une population qui, avec une meilleure communication et une meilleure action publique, peut être davantage impliquée dans la lutte contre toute forme de pollution (TEOM incitative, PDP, autoroute de vélos, covoiturage, péage urbain…).

Je souhaite terminer mes propos par un focus déplacement et particulièrement dans le cadre des trajets domicile-travail. En effet, 27% des salariés des entreprises de la Métropole habitent à l’extérieur du territoire Métropolitain. Cela génère beaucoup de déplacements et donc est une source significative de pollution.

A l’heure où les finances des collectivités sont tendues, nous devons impérativement optimiser l’usage de nos infrastructures plutôt que de créer de nouvelles infrastructures. A l’inverse, le taux d’occupation moyen du véhicule dans le cadre d’un déplacement domicile-travail est seulement de 1,07… Autrement dit, lors des déplacements domicile-travail, l’immense majorité des conducteurs sont seuls dans leur véhicule.

Cela illustre la marge de progression importante de ce type de transport. Transport que je qualifierai de transport collectif individuel. Pour augmenter significativement le nombre de passagers et pour promouvoir le covoiturage, il convient de mettre en œuvre des mesures incitatives fortes : attribution d’un statut covoitureur, expérimenter des voies d’accès réservées covoitureur, créer des aires de covoiturage importantes en périphérie de la Métropole, faciliter le stationnement à tarif préférentiel pour les covoitureur avec 3 personnes dans le véhicule.

Au niveau des transports en commun plus classiques, il est impératif que le travail entre la Région et la Métropole soit beaucoup plus étroit. En effet, pour réduire les déplacements en véhicules particuliers, il convient de booster notre réseau TER au niveau de l’aire métropolitaine.
Oui, Monsieur le Président, Métropole et Région doivent porter un projet de REM (Réseau Express Métropolitain). Ce réseau devant permettre d’identifier et de développer des lignes fortes et structurantes à l’échelle du bassin de vie Lyonnais. Ce réseau pouvant être constitué aussi bien par des trains, des cars ou des tram-trains. Le tram-train de l’ouest Lyonnais pourrait être le 1er axe structurant. Dans notre esprit, ce sont ces lignes fortes identifiées qui devraient bénéficier prioritairement des investissements et qui devraient définir des fuseaux en termes d’urbanisme et de droit à construire dans le prochain PLU-H.

Ce « Plan Oxygène » est le bienvenu, et nous voterons favorablement, mais nous pouvons et nous devons aller plus loin pour l’environnement et le futur des nos enfants !

Je vous remercie,

Restons en contact !

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