Répondre à la crise énergétique

Monsieur le Président,

Le groupe « UDI, Centristes et apparentés » votera avec satisfaction ce plan d’accompagnement des entreprises face à la crise énergétique, un plan qui répond à un double enjeu économique et environnemental.

Enjeu économique d’abord car la crise énergétique à laquelle est confrontée la France n’épargne pas les entreprises, qui sont faces à une augmentation alarmante des tarifs de l’énergie, le tarif de certains contrats a décuplé. Cette situation est spécifique à l’Europe. Conjuguée aux risques de rupture d’approvisionnement, cette inflation a des impacts sur le développement des entreprises, les investissements et les embauches.

Si les hausses des prix énergétiques persistent ou s’amplifient, ce sont 53,5 % des entreprise qui risquent de devoir diminuer leur activité et 7 % de l’arrêter. Et les très petites entreprises, comme les boulangeries, risquent de connaitre un sort plus grave encore.

Déjà, les 1ères annonces d’arrêt de production tombent. Au niveau national le verrier DURALEX ou le géant de l’agro-alimentaire COFIGEO, au niveau régional ce sont les entreprises ADISSEO, TRIMET qui ont annoncé une réduction de production. Le groupe SAFRAN a annoncé suspendre la construction d’une nouvelle usine de freins carbone à Feyzin.

Tous cela va à rebours de notre ambition de relocaliser nos entreprises, ambition pour laquelle élus et services régionaux sont à pied d’œuvre, travail qui commence à porter ses fruits.

Aujourd’hui, avec la hausse de l’énergie le risque de délocalisations est à craindre.

Ce pack répond également à un enjeu environnemental, car ce rapport va permettre d’accélérer la décarbonation de l’industrie en accompagnant à la fois

  1. la sobriété énergétique, pour optimiser et réduire la consommation. Ce plan permet une prise en charge partielle des coûts liés à la réalisation de diagnostics énergie avec un objectif de massification. Nous nous appuyons sur nos partenaires, comme les CCI, les Chambres de Métiers ou l’ADEME, qui proposent des dispositifs que la Région co-finance.
  2. La mise en oeuvre concrète des préconisations de ces diagnostics sobriété et le développement des énergies renouvelables. Pour cela nous proposons des outils financiers, notamment notre « Prêt Région énergie », doté d’une enveloppe de 60 millions d’euros, en lien avec BpiFrance. Nous mettrons cet outil à disposition des PME industrielles, pour une durée de 7 ans à taux préférentiel, avec un différé de remboursement de deux ans, pour engager des investissements favorisant un mix énergétique plus vertueux. Une enveloppe complémentaire de 5M€ sera dédiée aux TPE non protégées par le bouclier tarifaire, et une enveloppe du même montant pour le secteur des hébergements touristiques.
  3. Le 3ème volet de ce plan propose aux entreprises et exploitations agricoles des solutions clé en main pour favoriser et accélérer la solarisation de leurs toitures et parkings. C’est un axe d’autant plus pertinent qu’il n’y a pas actuellement de tension sur la disponibilité des panneaux photovoltaïques. Après un recensement des entreprises et agriculteurs volontaires pour solariser leur foncier et le lancement d’un appel à manifestation d’intérêt auprès des opérateurs. Nous souhaitons alléger le reste à charge pour les agriculteurs et les petites entreprises, grâce à une enveloppe de 4 millions d’euros avec notamment un Appel à Projet « Toitures photovoltaïques et désamiantage ».

La Région agit mais elle ne peut pas tout ! Elle agit avec agilité à la hauteur de ses capacités et de ses compétences. Mais c’est à l’État d’apporter une réponse plus globale soit en obtenant, à court terme, une refonte de la tarification européenne de l’électricité soit en mettant en œuvre un véritable bouclier tarifaire efficace pour les acteurs économiques à l’image de ce qu’ont déjà mis en place nos voisins Allemands (200 Md€ de bouclier) !

Je conclurai en saluant la méthode mise en oeuvre. En effet, dans la gestion de cette crise, l’exécutif régional a su :

  • anticiper et quantifier les risques pour notre région,
  • être à l’écoute des acteurs économiques,
  • concerter et travailler avec les chambres consulaires, l’ADEME, BPIFrance,
  • mobiliser les services pour construire rapidement un pack de solutions,
  • informer et mobiliser les partenaires.

Comme vous l’avez rappelé lors de la réunion « Energie » du 25 novembre qui a rassemblé plus de 900 chefs d’entreprises, l’audace et la créativité sont au cœur de l’esprit des entrepreneurs. Ils sont aussi dans l’ADN de notre Région Auvergne-Rhône-Alpes.

Je vous remercie

Restons en contact !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

J’accepte les conditions et la politique de confidentialité