En 2005, Lyon a été la première ville française à accueillir les vélos en libre-service, une nouvelle manière de se déplacer, combinant une dimension humaine, écologique et technologique. Aujourd’hui, 900 villes dans le monde ont mis en place ce service innovant, changeant ainsi les habitudes de mobilité des habitants par le développement des modes actifs.
Cette délibération présente une nouvelle offre, plus innovante mais qui annonce l’arrivée des panneaux publicitaires lumineux.
Mon intervention au nom des élus UDI au Conseil de la Métropole de Lyon
Monsieur le Président,
En 2005, Lyon a été la première ville française à accueillir les vélos en libre-service, une nouvelle manière de se déplacer, combinant une dimension humaine, écologique et technologique. Je profite de cette délibération pour remercier Gilles Vesco pour son engagement constant en faveur du Velo’V. Aujourd’hui, 900 villes dans le monde ont mis en place ce service innovant, changeant ainsi les habitudes de mobilité des habitants par le développement des modes actifs.
En 2005, l’entreprise JCDecaux, proposa un modèle économique associant la gestion des vélos en libre-service, qui n’est pas rentable, en échange exploitation des panneaux et des abribus pour son activité publicitaire.
Vous avez fait le choix, pour le renouvellement de ce marché, de faire un seul appel d’offres liant publicité urbaine et location de Vélo. De fait, vous avez donc décidé d’interdire à des sociétés spécialisées sur les mobilités actives de proposer leurs services aux habitants de la Métropole.
Aujourd’hui, vous nous proposez de retenir l’offre de JC Decaux, une offre diversifiée avec des solutions de vélos à assistance électrique, des nouveaux vélos plus légers et modernes, des bornes Wifi, des abris de bus avec prises USB,… les nouveautés sont nombreuses. Bref, un nouveau contrat très attrayant, même si les tarifs vont augmenter, qui offrira beaucoup de nouveaux services aux Lyonnais.
A l’inverse, nous sommes plus interrogatifs sur l’arrivée des écrans publicitaires numériques.
Certes ce nouveau contrat global va rapporter 21 M€ de redevance à la Métropole sur 15 ans. Mais une telle négociation pour le nouveau contrat va-t-elle dans le bon sens pour la qualité de vie des habitants de la Métropole de Lyon ?
Mis à part une rentrée d’argent plus conséquente, les écrans publicitaires numériques apportent davantage de maux : pollution lumineuse, publicité plus invasive, risque de distraction pour les automobilistes, et une consommation d’énergie beaucoup plus importante.
Sachant qu’un panneau de 8m2 consomme en énergie l’équivalent de 3 foyers, la Ville de Paris à imposé une réduction de 40% de la taille de ce type de panneau en passant de 8m2 à 2m2 et en a interdit l’usage entre 1h et 6h du matin. Ces 2 mesures ont permis de diminuer la consommation d’énergie de 31%. La Ville de Grenoble, pour sa part, a banni complètement l’affichage publicitaire de ses rues.
Les élus du groupe UDI souhaitent que l’élaboration du futur Règlement Local de Publicité, en 2020, soit précédée d’une large concertation. Il est pour nous important de limiter et réglementer (strictement) l’impact de l’arrivée de ces nouveaux panneaux.
Pour revenir à la partie mobilité de ce contrat, nous nous réjouissons de la mise en place de la gratuité des Velo’V lors des épisodes de pollution.
Pour finir, nous saluons globalement les évolutions dont va bénéficier Vélo’V. Nous espérons que les 80 stations suplémentaires, les 2500 points d’accroche et les 1000 Velo’v supplémentaires, le système “OverFlow” permettant de déposer le Velo’V quand la station est saturée sans oublier bien évidemment les vélos à assistance électrique qui permettront d’élargir au maximum l’accès au vélo libre-service…
Une motivation de plus pour que la Métropole de Lyon revoit à la hausse son ambition et ses objectifs en terme de pistes cyclables et pour ceux qui se déplacent avec leur vélo personnel des stationnements sécurisés pour les vélos.
Je vous remercie,
Christophe Geourjon