Rapport développement durable de la Métropole de Lyon

Logo Grand Lyon, la métropoleIntervention de Christophe Geourjon – Conseil métropolitain du 1er février 2016.

Monsieur le Président,

Année après année, la qualité de ce rapport s’améliore et nous souhaitons remercier les services, ainsi que le vice-président Bruno Charles, pour ce travail de synthèse, mais surtout pour le travail quotidien réalisé pour faire progresser la politique développement durable de la Métropole de Lyon.

Au lendemain de la COP21, les progrès perceptibles dans ce rapport prennent un tout autre sens et les élus UDI s’en réjouissent. Que de chemin parcourût… mais nous devons être conscient que ce chemin est encore long et semé d’embûche. Car, malgré un consensus apparent, il existe encore des oppositions et des freins comme nous avons pu le constater en commission.

Pourtant, l’urgence est bien réelle et la priorité doit être de transmettre à nos enfants une terre accueillante. Une terre où la biodiversité sera encore une réalité, une terre où les enjeux climatiques ne soient pas une source de conflits ou même une cause de flux migratoires encore plus importants que ceux issus des conflits actuels.

Les élus UDI sont persuadés que c’est bien par l’échelon local que nous pourrons faire bouger les choses.

Nous soutenons le travail évoqué par B Charles sur le développement d’indicateurs partagés pour quantifier les avancés de nos collectivités. Nous soutenons également la proposition de Pierre Hémon d’organiser des assises locales de l’air pour mettre en œuvre un plan échelonné et partagé contre la pollution atmosphérique.

Cependant, je souhaite émettre quelques remarques concernant des actions qui pourraient être plus significatives.

Pour commencer, notre collectivité est trop timide sur l’implantation de panneaux photovoltaïque en toiture de son patrimoine immobilier, de même au niveau de la végétalisation de toitures. À ce titre, nous regrettons que les toits-terrasses de l’Hôtel de Métropole, qui sont actuellement en rénovation, n’aient pas bénéficié d’une opération de végétalisation. Ce qui serait d’autant plus pertinent dans un quartier Part-Dieu déjà très dense et qui va encore se densifier. Sans oublier que de nombreux logements avoisinants ont vu sur ces toits.

Ensuite, un mot concernant les déchèteries de proximité que vous fermez alors même que les tonnages d’encombrants déposés explosent et que les appels des personnes n’ayant pas de voitures se multiplient. Les autres villes d’Europe font l’inverse…

Enfin, dans le rapport est évoqué le projet Hikari. Un projet novateur encore sous la forme d’un prototype. Mais attention, les porteurs de projets doivent vérifier, lors du passage à l’échelle, que les coûts de fonctionnement et de maintenance de ces systèmes intelligents (permettant d’améliorer l’efficience énergétique) ne pénalisent pas financièrement les occupants les plus modestes.

Enfin, j’évoquerai l’enquête déplacement conduite par le SYTRAL. Cette enquête vient de se conclure, et même si l’analyse est encore en cours, nous avons déjà les premières tendances. Rapidement quelques points importants :

  • Entre 2006 et 2015 le report modal vers les transports collectifs et les modes doux s’est confirmé :
  • La part modale voiture passe ainsi de 48% à 42%, celle des transports collectifs urbains de 15% à 19%. Dans le même temps, le nombre de voiture particulière diminue de 7% sur le territoire Métropolitain. Phénomène encore amplifié au niveau de Lyon-Villeurbanne ou le taux de motorisation passe de 0,93 à 0,75 voiture/ménage.

Les résultats sont là, le soutien de notre collectivité aux transports en commun doit donc être poursuivi sans basculer sur un anti-voiture caricaturale.

  • Une progression modérée de la marche à pied dont la part modale passe de 33% à 35%.

Je vous rappelle la proposition que j’avais faite en conseil du Grand Lyon en janvier 2014 qui visait a élaborer au sein du PDU un PDP : Plan Déplacement Piétons. Je ne désespère pas d’être entendu un jour !

  • La part modale du vélo gagne 1% en passant de 2% à 3% sur Lyon-Villeurbanne.

A ce niveau nous avons encore une marge de progression forte en lien avec le développement de pistes cyclables mais aussi en facilitant l’accès aux transports en commun aux cyclistes (notamment les TER).

  • Le temps moyen de déplacement quotidien est en baisse de 62 min soit 8 min de moins qu’en 2006, par contre la distance à tendance à augmenter.

C’est une illustration concrète de l’étalement urbain qui, bien que freiné, n’est pas encore maîtrisé. Nous devons intégrer encore plus fortement cette problématique dans la révision du PLU-H et de nos différents documents d’urbanismes.

  • Enfin, en 10 ans, la taille moyenne des ménages diminue passant de 2,25 en 2006 à 2,16 en 2015. Sur Lyon-Villeurbanne l’évolution est encore plus importante puisque nous passons de 2,05 à 1,93, soit 49% des ménages composés d’une seule personne.

Cette évolution est lourde de conséquences sur les besoins en terme de logement qui vont être croissant. La aussi nous devons renforcer nos efforts

La dynamique est positive, ce sujet est par nature transpartisane. Ensemble faisons de la Métropole Lyon un territoire où habitants, entreprises, associations et collectivités vivent et se développent en symbiose.

Je vous remercie

Restons en contact !

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