Intervention de Marc Augoyard au Conseil communautaire du Grand Lyon au nom du groupe « Centristes et Démocrates »
Monsieur le président, Mes chers collègues,
Le mécanisme des Zones d’Aménagement Concerté est un procédé déjà ancré dans notre droit depuis plus de quarante ans, mais il est toujours indissociable de l’avenir de notre métropole. Les ZAC sont un formidable moyen d’action pour un développement harmonieux et équilibré de notre agglomération. Et on a pu le constater ces derniers mois et notamment ces dernières semaines, sans ZAC un grand projet structurant a du mal à se concrétiser.
Il n’est pas besoin de revenir en détail sur la présentation des CRAC, le vice-président rapporteur nous a fait une présentation claire. Je tiens à remercier les services du Grand Lyon qui se plient chaque année à cet exercice hautement démocratique de rendre compte aux élus de l’exécution des décisions que nous prenons ici. Il est parfois bon de rappeler que les décisions concernant les grands projets de notre métropole doivent se prendre ici, dans notre conseil, et non ailleurs. Ce qui n’empêche pas, par la suite, un partenariat, notamment avec des opérateurs privés. C’est là l’objet et la richesse de la ZAC. Le public et le privé ne sont pas antinomiques. Au contraire, ils sont complémentaires.
La ZAC, donc l’engagement du public d’agir pour le développement et l’aménagement d’un territoire, continuera d’être un formidable levier en ces temps de crise annoncée. Il est donc important que les différents acteurs continuent, malgré les difficultés, à œuvre ensemble pour le développement de notre agglomération.
- Le Grand Lyon doit continuer à promouvoir de nouvelles ambitions en matière d’urbanisme et de grands projets. Il doit avoir une véritable politique prospective et mener une politique d’aménagement foncier.
- L’État doit jouer le jeu en appliquant des prix raisonnables lorsqu’il vend ses terrains et en versant les aides promises aux collectivités, notamment pour les zones en difficulté. Leur développement n’est pas qu’une ligne budgétaire supprimable au gré des restrictions conjoncturelles, c’est un investissement, un pari gagnant sur l’avenir.
- Enfin, les partenaires privés ne doivent pas baisser pavillon. Ils doivent continuer à participer aux projets. Au-delà des difficultés et des inquiétudes d’aujourd’hui, les ZAC du Grand Lyon sont leur développement de demain.
Le logement doit être au centre de nos préoccupations. Si le nombre de logements livrés augmente CRAC après CRAC, il ne doit pas nous éloigner de la réalité d’un manque dramatique de logements dans l’agglomération, notamment accessibles aux plus modestes. Notre ambition de mixité sociale dans TOUS les projets d’habitat doit être concrétisée. La mixité sociale ne doit pas se résumer à mettre 40% de logements non sociaux à la Duchère. Elle est aussi de permettre aux classes populaires mais aussi, et on les oublie trop souvent, aux classes moyennes de rester en centre-ville et même d’intégrer les nouveaux quartiers de prestige tels que la Confluence.
Pour conclure mes chers collègues, le développement de notre agglomération dépend de la réussite des opérations menées dans le cadre des ZAC. Il est important de les mener à bien pour que notre agglomération relève les défis du XXIème siècle. Le groupe Centristes et démocrates pour le Grand Lyon votera donc le rapport, en espérant que les résultats pour 2008 seront au moins aussi bons que pour 2007.
Je vous remercie.