Intervention de Gilles Lavache – Conseil métropolitain du 10 décembre 2015.
Monsieur le Président, mes chers Collègues,
Chacun peut s’accorder pour admettre qu’en matière d’insertion, notre collectivité n’inventera pas de solutions miraculeuses. Depuis plus de vingt ans, nos communes, la Communauté urbaine, le Conseil général du Rhône sont à l’œuvre.
Concernant le Conseil Général, j’en parle en toute connaissance de cause puisque le président Michel Mercier me confia à cette époque la mise en place des actions pionnières d’insertion dans le Rhône.
Une position qui a un avantage certain : faire preuve de la plus grande humilité face à l’ampleur de la mission et aux résultats souvent modestes, lorsqu’il y en a.
L’investissement humain est important, l’investissement financier énorme.
Les politiques d’insertion coûtent cher et le public concerné est de plus en plus loin de l’emploi, chacun le sait. De nombreuses actions sont menées, mais la généralisation de ces aides délaisse certaines générations comme les 11,5% de chômeurs jeunes diplômés qui ne toucheront pas le RSA ou les 7,2% de plus de 50 ans dont l’insertion reste incertaine.
En disant cela, j’invite notre collectivité à s’engager sur une route nouvelle, pavée par les nombreuses expériences du passé. Evitons de s’engager sur des chemins de traverse, choisissons bien nos compagnons de route que sont notamment les Maisons du Rhône, le Pôle Emploi, les Maisons de l’emploi et de la formatons et toutes les SIAE (Structures d’Insertion par l’Activité Economique).
Elevons l’esprit intercommunal « de savoir-faire » au rang de la Métropole, nous perdrons moins de temps en expériences coûteuses, plus souvent bénéfiques aux animateurs de structures qu’aux publics auxquels elles sont supposées s’adresser.
Les élus UDI de la Métropole de Lyon souhaitent, notamment, une réelle mutualisation des moyens, un ciblage affiné des publics concernés, une reconsidération du nombre de structures à l’échelle de la Métropole. Une dynamique nouvelle peut naître de cette volonté de reconsidérer les politiques d’insertion.
Je vous remercie