Les mobilisation citoyennes pour le climat prennent une ampleur remarquable. Cette grande mobilisation doit nous obliger à repenser de nos politiques publiques, nos méthodes de travail. Il y a effectivement urgence à penser globalement nos politiques publiques.
Ce 18 mars, la Métropole de Lyon a présenté sont plan climat-air-énergie. Un plan que le groupe UDI et Apparentés trouve ambitieux par ses objectifs. C’est là aussi une démarche vertueuse et pragmatique.
Christophe Geourjon a pris la parole pour donner des pistes supplémentaires afin de perfectionner cette démarche :
- des toitures végétalisées
- des locaux d’activité pour des artisans en rez-de-chaussée.
- un investissement massif dans les transports en commun.
- Et d’autres items que vous trouverez ci-dessous.
Intervention de Christophe Geourjon
Monsieur le Président,
En introduction, je souhaiterais saluer la mobilisation citoyenne et particulièrement celle des plus jeunes lors des dernières marches pour le climat ou dans le cadre de la pétition « L’affaire du siècle ». Cette grande mobilisation doit nous obliger à repenser de nos politiques publiques, nos méthodes de travail. Il y a effectivement urgence à penser globalement nos politiques publiques.
Merci également à Bruno Charles pour la mise en œuvre de ce travail partenarial qui est indispensable pour atteindre nos objectifs. Nous avons besoin d’une co-construction, d’une mobilisation générale de la Métropole, des associations, des entreprises et en synergie avec les actions conduites par les communes. Enfin, cela a déjà été souligné, l’originalité du Plan Climat Air Energie Territorial porté par la Métropole fixe des objectifs ambitieux, mais en indiquant les moyens qui seront mis en œuvre pour atteindre ces objectifs. C’est là aussi une démarche vertueuse et pragmatique.
Je voudrais faire quelques remarques pour amplifier les actions de notre collectivité :
- D’abord au niveau de l’urbanisme. Nous regrettons l’absence de mesures incitatives en faveur des toitures végétalisées. Ces toitures sont maîtrisées techniquement, le surcoût est faible si cela est intégré dans le projet dès le départ, et ces toitures ont un véritable effet positif vis à vis de la réduction des ilots de chaleur en ville.
- Toujours au niveau urbanisme, nous devons prévoir des locaux d’activité pour des artisans en rez-de-chaussée. Aujourd’hui, ces professionnels n’ont plus la possibilité d’avoir leur atelier en ville d’où des déplacements plus importants et une pollution et un engorgement de notre métropole plus important. Nous devons impérativement remettre sur le marché des locaux destinés aux artisans. Ce qui est vrai pour les artisans l’est aussi pour les PME. Je citerai un exemple dans le 7ème arrondissement, je veux parler de la société Becycle qui avec ses 20 collaborateurs assure la logistique du dernier kilomètre en vélo. Pour faire face à son développement, elle recherche activement des locaux… pour le moment sans succès.
- Pour améliorer la qualité de l’air et réduire la congestion de notre métropole, nous devons investir massivement dans les transports en commun. Ces investissements sont pour les 40 ou 50 ans à venir. Il nous faut donc des systèmes de financement de longue durée à taux bonifié. L’Europe pourrait jouer un rôle clé à ce niveau, mais nous estimons que contrairement à ce propose certains candidats il n’est pas nécessaire de créer une nouvelle structure de financement. Nous avons déjà la BEI, la Banque Européenne d’Investissements. Une décision politique pourrait réorienter une partie importante de son activité vers le financement de ces opérations en faveur du climat et de la qualité de l’air.
- Suite au mouvement des Gillets Jaunes, la taxe carbone n’est plus d’actualité pourtant nous devons agir pour réduire à court terme nos émissions de gaz à effet de serre. Récemment Yves Cochet, ancien ministre écologiste de l’environnement, a proposé dans une tribune publiée par « Le Monde » la mise en place d’une carte carbone. Cette proposition, qui a l’avantage d’être neutre fiscalement, plus juste socialement pourrait permettre d’atteindre nos objectifs de réduction des émissions a effet de serre. Elle mérite, me semble-t-il, d’être débattue.
- Dernier point concernant cette fois plus spécialement notre collectivité. Dans les prochaines DSP concernant les énergies ou l’eau nous sommes favorables à ce que le montant de l’abonnement soit plafonné et fortement réduit (sous réserve d’une faisabilité juridique). En effet, quand la moitié de votre facture provient de l’abonnement, la réduction de votre consommation est financièrement peu motivante. Le contre-exemple concerne, par exemple, le chauffage urbain où la DSP négociée par la précédente gouvernance de la Métropole a abouti au doublement du montant de l’abonnement mensuel. Nous serons vigilants sur ce point dans la future DSP concernant la distribution de l’eau potable.
Je vous remercie
Christophe Geourjon