Intervention de Marc Augoyard au nom du groupe « Centristes et Démocrates »
Monsieur le président, mes chers collègues,
Nous devons délibérer sur une participation financière du Grand Lyon à une étude lancée par la ville de Lyon sur les besoins en habitat. Cette délibération m’inspire deux types de remarques : des remarques de fond et des remarques sur le champ d’application de cette étude.
Sur le fond :
Le logement est l’une des principales préoccupations de nos concitoyens. Le nombre de demandes de logements non exhaussées dans notre agglomération reste toujours trop important. Nous pouvons une nouvelle fois saluer l’effort entrepris par les différentes acteurs publics pour répondre à la demande naturelle et légitime de nos concitoyens. Cependant, cette réponse ne saurait être apportée sans une démarche d’anticipation.
J’avais déjà relevé le besoin d’une telle vision prospective lors du dernier conseil communautaire à l’occasion des CRAC 2008. J’insiste encore, il est de notre mission d’engager une politique prenant bien en compte les parcours résidentiels actuels et potentiels des grands lyonnais, d’aujourd’hui et de demain. J’ai d’ailleurs été heureux d’entendre, en diverses occasions, que cette idée est partagée par la plupart d’entre nous.
La participation du Grand Lyon s’élève à plus du quart du coût provisionnel de cette étude. Il n’est pas fait mention d’autres participations, telles que la région par exemple. Une telle absence serait d’ailleurs étonnante en ces temps où la région finance un peu tout et n’importe quoi !
Sur le champ d’application d’étude :
Nous pouvons regretter que cette étude ne concerne que la ville de Lyon. Nous devons réfléchir et regarder vers l’avenir en terme de métropole. Une politique cohérente du logement ne peut plus être simplement communale ou vue sous le simple prisme du seul territoire communal, même si cette commune concentre l’essentiel de la production de logements. C’est d’ailleurs pour cela que c’est la communauté urbaine qui est compétente en la matière. Alors on nous dit que les communes qui le souhaitent pourraient bénéficier d’une telle participation communautaire. Mais pourquoi attendre ? Combien de fonds publics, communaux et intercommunaux, auront-ils été dépensés au lieu de disposer d’une étude cohérente globale à moindres frais ? À l’heure où les finances publiques locales font l’objet des discours les plus rassurants comme les plus alarmistes, il est essentiel d’éviter tout éparpillement d’efforts qui seraient plus efficaces s’ils étaient réunis.
Je vous remercie.