Intervention de Christophe Geourjon, au nom des élus « UDI et apparentés »
Monsieur le Président, Chers collègues,
Les élus du groupe « UDI et apparentés » voteront ce rapport technique qui n’appelle pas de remarque de notre part. Il s’agit d’un modeste réajustement du montant de la contribution de la Métropole de Lyon aux études d’amélioration du Nœud Ferroviaire Lyonnais (NFL) à moyen et long terme.
Nous profitons de ce rapport, pour rappeler que la SNCF est dans ce dossier en situation de juge et de partie. En effet, depuis le début de ce dossier, les études sont menées soit par la SNCF, soit par des experts en lien direct avec la SNCF ou encore par des bureaux d’études filiales de la SNCF. Le dernier exemple en date est l’étude de contexte territorial qui a pour objectif d’éclairer le débat public qui sera lancé début mars. Cette étude a été conduite par SNCF réseau une des 3 entités du groupe SNCF… C’est donc en réalité le groupe SNCF qui a retenu les 2 scénarii qui seront soumis au débat public, scénarii qui sont ceux qui conviennent le mieux à sa stratégie d’entreprise. L’enveloppe budgétaire de ces 2 scénarii étant comprise entre 2,2 et 3,7Md€.
Pour les élus « UDI et apparentés » la désaturation du Nœud Ferroviaire Lyonnais (NFL) est bien évidemment un enjeu ferroviaire, mais aussi un enjeu d’aménagement du territoire. Ce n’est pas uniquement des tunnels et des voies, c’est surtout la mise en œuvre de l’offre de mobilité. La désaturation du NFL doit répondre à un double objectif :
- Permettre de développer les liaisons ferroviaires nationales ou internationales au départ ou via Lyon.
- Permettre de développer les transports du quotidien pour les 1,5 million d’habitants de la Métropole de Lyon et pour les 3,5 millions d’habitants de l’aire métropolitaine Lyonnaise.
Ce deuxième point est déterminant:
- pour chacun d’entre nous dans nos déplacements,
- pour l’attractivité de notre métropole,
- pour décongestionner les axes routiers pénétrants dans la métropole,
- pour améliorer la qualité de l’air.
Quelle ambition avons-nous pour le transport ferroviaire du quotidien ? Particulièrement dans le cadre des trajets domicile-travail ou domicile-étude. Quelle place voulons-nous donner aux liaisons TER au sein du territoire métropolitain ?
Pour les élus UDI améliorer les mobilités doit être une priorité. Nous estimons que la métropole de Lyon a besoin d’un RER à la Lyonnaise. Pour réduire le nombre de voitures pénétrant sur le territoire métropolitain, la meilleure solution est bien de proposer une offre de transport en commun rapide et fiable en amont. Ce Réseau Express Métropolitain (REM) permettrait d’avoir des liaisons traversantes nord-sud et est-ouest et ce sans rupture de charge en gare de Part-Dieu ou Perrache et donc avec des temps de parcours beaucoup plus rapide. C’est la possibilité d’offrir un cadencement plus élevé et une intégration plus forte avec le réseau TCL actuel.
Les infrastructures existent en grandes parties grâce aux 35 gares sur la quasi-totalité du territoire métropolitain y compris à l’est de la métropole qui est en fort développement. Mettre en œuvre un projet REM permettrait d’améliorer concrètement les déplacements et la qualité de vie de l’ensemble des habitants de la Métropole.
À ce jour nous n’avons aucune certitude que le projet de désaturation du NFL permettra la mise en place de ce REM. Nous faisons confiance à la SNCF pour intégrer les besoins de développement des Grandes Lignes et des TGV, mais qu’en est-il pour les transports du quotidien ?
Monsieur le Président, à la veille de l’ouverture du débat public, nous vous demandons que la Métropole de Lyon indiquent officiellement, en partenariat avec la Région Auvergne-Rhône-Alpes, nos orientations en terme de dessertes ferroviaires tant pour les liaisons, les gares desservies, ainsi que le cadencement.
Nous devons avoir la certitude que nos besoins à court terme, mais aussi à long terme, pourront être couverts par le nœud ferroviaire lyonnais désaturé. C’est de notre responsabilité.
Ce projet de RER peut être initié à court terme avec l’intégration de l’offre TER dans l’offre TCL, notamment au niveau tarifaire. À moyen terme, il est possible de mettre en place des liaisons nord-sud et est-ouest. Cette dernière étant particulièrement intéressante dans la perspective du déclassement de l’axe A6/A7 afin que ce déclassement soit l’occasion d’un véritable transfert modal et non d’un simple déplacement de voitures d’un axe sur l’autre.
Il est évident que ce Réseau Express Métropolitain n’atteindra sa pleine maturité et efficacité que quand le nœud ferroviaire lyonnais sera désaturé.
Monsieur le Président, les Grand Lyonnais comptent sur votre mobilisation sur ce dossier stratégique.
Je vous remercie,