Le développement de la mobilité durable au gaz naturel pour véhicule (GNV) sur le territoire de la Métropole passe aujourd’hui du stade d’expérimentation au stade de développement. Le groupe UDI est satisfait de voir que la Métropole de Lyon redouble ses efforts dans les enjeux environnementaux.
L’occasion de rappeler l’impact négatif sur l’environnement des véhicules électriques.
Intervention de Christophe Geourjon
Monsieur le Président,
Le groupe UDI est satisfait de voir que la Métropole de Lyon redouble ses efforts dans les enjeux environnementaux.
Cette démarche de développement de la mobilité durable au gaz naturel pour véhicules (GNV) sur le territoire, en partenariat avec l’ADEME, a déjà vu des aspects positifs dans les actions menées depuis 2015 avec l’ouverture de 3 stations GNV (à Corbas, Saint Priest et Rillieux-la-Pape), et le développement de la mobilité GNV au sein du parc de véhicules de la Métropole (achat de bennes à ordures ménagères (BOM) en régie et les véhicules légers (VL) + BOM GNV des prestataires).
Le GNV présente de nombreux avantages :
- seulement 25 % de réduction d’émissions de C02 par rapport à l’essence
- de très faibles émissions de particules fines et une réduction de 80% de l’oxyde d’azote par rapport à un véhicule diesel
- un carburant plus économique : en moyenne 50 % moins cher que l’essence et 30 % moins cher que le diesel
- un autonomie significative de 500 km pour les poids lourds et jusqu’à 1000 km d’autonomie pour les véhicules légers.
- des véhicules plus silencieux
- et enfin l’opportunité d’une production et d’une consommation locale via notament la station d’épuration de la Feyssine dès 2019.
Le gaz naturel est composé essentiellement de méthane (CH4), le plus simple des hydrocarbures. Grâce à la fermentation artificielle de déchets organiques, il est possible de produire localement du « biométhane », une énergie renouvelable.
Le GNV porte ainsi une démarche de développement durable et environnementale. A contrario de la production de bio-carburant, en particulier de 1ère génération. Récemment l’Etat vient d’accorder l’importation massive d’huile de palme en lien avec l’ouverture de la “raffinerie” de total à La Mède, près de Marseille. Cette expression de biocarburant est d’ailleurs une aberration, il s’agit en réalité d’agrocarburants. La culture intensive de l’huile de palme est en effet une catastrophe en terme de développement durable. Cette culture entre en compétition directe avec l’agriculture vivrière traditionnelle et est une des causes de la destruction des dernières forêts équatoriales primaires, en particulier en Asie du Sud-Est.
De même, en l’état actuel la généralisation des véhicules électriques serait lourd de conséquences sur un plan développement durable. Sans rentrer dans le débat de la production de l’énergie électrique, les véhicules électriques nécessitent beaucoup de terres rares (2 fois plus que dans un véhicule traditionnel). Or l’extraction, du Lanthane, Cérium, Yttrium, Lithium, Terbium, Néodyme utilisés massivement dans les véhicules électriques est la cause de nombreux ravages environnementaux et sociaux.
En réalité, si l’on regarde le cycle complet d’extraction, de production et de recyclage, aussi bien dans le cas des agrocarburants de 1ère génération que dans celui des véhicules électriques nous exportons en réalité les émissions de CO2 dans les pays producteurs. Cette vision tiers-mondialiste n’est pas une approche globale du développement durable et n’est pas acceptable.
Le GNV représente à l’inverse une solution d’avenir pour préserver la qualité de l’air et la santé publique. Le groupe UDI encourage la poursuite de ce projet et espère que les nouveaux objectifs seront rapidement atteints.
Je vous remercie.