Intervention de Christophe Geourjon – Conseil métropolitain du 10 décembre 2015.
Monsieur le Président,
Nous approuvons l’entrée de la CCEL et de l’agglomération de Villefranche dans le pôle métropolitain, il y a là une logique de bassin économique et d’aménagement du territoire.
Nous regrettons que ce travail de mise en réseau réalisé par les collectivités locales ne soit pas suivi par les chambres consulaires de Villefranche. Le développement économique de nos territoires doit passer avant les questions de structure et de leadership. Nous espérons que la situation puisse évoluer positivement suite à cet élargissement.
En décembre 2013, lors du débat au conseil municipal de Lyon concernant la modification de la DTA de la Plaine Saint-Exupéry, j’avais suggéré que le Pôle Métropolitain puisse être la structure de pilotage de cet espace à fort enjeu économique pour notre métropole et pour la région. Je suis donc très heureux de voir que vous avez entendu nos suggestions…
Nous avons cependant plusieurs remarques :
1. Cette évolution constitue un véritable changement de nature du pôle. En effet, jusqu’à ce jour le pôle était une structure de coopération et de dialogue inter-collectivité. Avec cette nouvelle mission, il peut maintenant porter des actions importantes pour notre territoire comme l’aménagement de ZAC ou comme des acquisitions foncières. Ceci ne sera pas sans conséquences budgétaires et structurelles.
2. Cette évolution repose la question de l’entrée de la Région dans le Pôle. Nous avons déjà soulevé ce point à plusieurs reprises. Comment développer un nœud multimodal, comment développer le ferroutage sans associer dans la structure de pilotage la région qui est la collectivité compétente dans le domaine des transports ferroviaires
3. Lors du dernier conseil métropolitain, vous avez indiqué que le développement économique du territoire de la plaine St Exupéry devait être exclusivement orienté vers la logistique. Il ne devait pas accueillir d’activité tertiaire pour ne pas faire concurrence aux agglomérations. Pour faire court, selon vous, la Métropole et particulièrement la Ville centre, se réserve les emplois à haute valeur ajouté, les autres territoires périphériques étant cantonnés aux industries consommatrices d’espaces, proposant des emplois moins qualifiés. Ceci est d’autant moins cohérent que vous prévoyez, justement, dans le PMI’e de développer l’insertion professionnel dans le secteur marchant.
Nous ne partageons pas cette vision hyper-centralisatrice et nous continuerons à défendre le développement d’une Métropole multipolaire équilibrée.
Je vous remercie