Intervention de Marc Augoyard au nom du groupe « Centristes et Démocrates pour le GrandLyon »
Monsieur le président,
Nous voici donc réunis par vous, si ce n’est pas en urgence comme vous souhaitez qu’il soit dit, dans la précipitation, à la va-vite, dirons-nous pour poursuivre encore sur le dossier du grand stade. Rien de très nouveau dans ce dossier, rien de surprenant non plus: on entend encore les mêmes arguments). Ce qui est surprenant, c’est la méthode.
Nous avons bien compris que vous attendiez le courrier de l’État confirmant ses engagements, mais ne pouvait-on pas attendre le conseil de février, dans tout juste deux semaines? Le permis de construire aurait pu attendre quelques jours; il a bien attendu des mois. On ne comprend pas que ce traitement de faveur soit réservé à ce seul dossier, alors que d’autres projets d’agglomération, vraiment structurants, le mériteraient. Mais si vous voulez assurer juridiquement le projet…
Pour un sujet de cette importance, avec les sommes qui sont en jeu, on serait justement en droit d’attendre une préparation plus sérieuse. Il en va également du respect des élus, qu’il s’agisse d’ailleurs des simples conseillers communautaires ou des vice-présidents.
Être convoqués en toute hâte, pour un seul dossier, c’est risquer de voir nombre de nos collègues manquer la séance. Vouloir ce respect élémentaire, ce n’est pas un accès d’humeur de notre part. C’est une question de confiance. Oui monsieur le président, on ne siffle pas les élus du peuple au gré des erreurs et des hésitations juridiques ou politiques.
La confiance, c’est aussi ce qui manque dans ce dossier. Sinon, pourquoi ces retards entre la Communauté Urbaine et l’État? Chacun semble épier l’autre, et on ne sait pas s’il s’agit d’attendre l’engagement ou le renoncement des uns ou des autres. Doute? Volonté de se défausser de la responsabilité d’un échec? Un tel dossier ne peut pas avancer correctement sans la confiance mutuelle entre les partenaires.
Pourtant, contrairement à ce que nous entendons cet après-midi, il me semble que ce dossier soit pour une fois la marque de ce que peuvent faire ensemble les acteurs privés, les collectivités locales et l’Etat.
Nous déplorons trop souvent que l’Etat se désengage, ne compense pas assez les transferts de compétences. Pour une fois, il vient aider un projet au départ privé, et sa contribution n’est pas négligeable. Elle aurait pu être plus forte, certes rien n’est parfait, mais elle est là, et en cette période de crise des finances publiques, il faut le noter.
Voilà, ces observations de méthodes étant faites, les élus du groupe voteront en conscience selon l’appréciation qu’ils portent à ce projet. Appréciation que vous connaissez déjà.
Je vous remercie,