Notre responsabilité : transformer le BrExit en une chance pour la France et pour l’Europe !
Aujourd’hui le gouvernement britannique a déclenché l’article 50 c’est la 1ère étape de la mise en œuvre du BrExit.
Il n’est plus temps de philosopher sur le départ annoncé de la Grande Bretagne de l’Union Européenne. Il convient maintenant de négocier avec les britanniques les conditions de ce départ. L’Europe doit afficher sa fermeté. On ne peut pas être dehors et dedans, profiter de la force de l’Europe, de son marché unique, de barrières douanières allégées, des financements en faveur de la recherche et de la mobilité des étudiants (Erasmus par exemple), …
Il serait illusoire de penser que notre pays pourrait, dans le monde d’aujourd’hui, affronter seul l’ensemble des problèmes qui se posent à lui. Ce départ doit être un électrochoc pour construire un nouveau projet Européen. Je souhaite une Europe plus démocratique, une Europe ou chaque citoyen puisse s’épanouir, une Europe qui soit à la fois une puissance politique et économique mais aussi un territoire solidaire. Bref une Europe des peuples et non une Europe des technocrates. La récente négociation, dans le secret des cabinets, du traité TAFTA est l’exemple de ce qui n’est plus acceptable.
Il est nécessaire de faire de l’Union Européenne autre chose qu’une juxtaposition pas toujours cohérente et opérante de coopérations entre les pays européens. A mon sens nous avons besoin de construire une Europe resserrée avec un petit nombre de pays qui acceptent d’aller vers plus d’intégration. Il n’est pas acceptable qu’aujourd’hui il existe des paradis fiscaux à l’intérieur même de l’Europe ! Nous avons besoin d’un serpent fiscal, d’une gouvernance politique de la zone euro, d’une diplomatie européenne et d’une défense européenne pour être autonome vis à vis des grands blocs. Les chantiers sont immenses, mais l’enjeu est crucial et passionnant …
Plus localement ce départ Britannique doit aussi être l’occasion de renforcer la place internationale de la Métropole de Lyon. Lyon, avec le soutien de la région Auvergne-Rhône-Alpes, est candidate pour accueillir l’agence européenne du médicament. Au-delà, la Métropole de Lyon doit avoir une politique offensive notamment pour relocaliser à Lyon certaines start-up britanniques qui souhaitent rester dans le cadre de l’Union Européenne.