Pourquoi je me suis opposé à la fermeture de l’école Kergomard
Ce mardi soir, le conseil du 5ème arrondissement s’est réuni pour la première fois de l’année. L’occasion de souhaiter pour notre arrondissement une bonne année pleine de succès. L’ordre du jour était assez riche. Le point central en était la fermeture de l’école maternelle Kergomard, située dans le quartier de la Quarantaine. Cette école ne comprend que deux classes, ce qui justifie, pour la ville de Lyon, sa fermeture et le transfert des élèves vers l’école Fulchiron. La décision semble logique. Elle est en fait dramatique. Le quartier de la Quarantaine est un quartier en déclin. Excentré, il a du mal à rester dynamique et attractif. Fermer cette école maternelle reviendrait à enlever l’un des derniers éléments de lien social, d’animation, tout simplement de vie dans le quartier. À la stratégie comptable d’une municipalité qui essaie par tous les moyens de réaliser des économies pour conjurer une explosion des dépenses de fonctionnement de sa machinerie administrative, nous avons opposé une stratégie de développement d’un quartier et de bien-être des élèves.
Lors de ce conseil, j’ai également élevé quelques réserves face à la transformation d’une nouvelle structure de lutte contre les discriminations. Cette lutte, nécessaire, ne doit pas passer que par la création de structures éparses (au moins 4 à l’échelle de la ville). J’ai proposé la consolidation du Conseil lyonnais pour le respect des droits, quitte à créer des commissions ou des groupes de travail spécialisés en son sein, ainsi que la désignation d’un référent anti-discrimination dans les services de la ville qui pourrait recevoir et accompagner les agents victimes de discriminations. Nos concitoyens ne se satisfont plus des bonnes intentions. Ils veulent des résultats.
Marc Augoyard
Cette intervention a été reprise dans l’édition du Progrès du 13 janvier 2010.