Intervention du groupe « Lyon Démocrate – MoDem »
Lors du débat budgétaire de janvier dernier, Monsieur Brumm a présenté la politique gérontologique de la ville avec cette précision également présente dans votre rapport : parmi les opérations d’aide au maintien à domicile, je cite : « – le soutien aux associations gérant des foyers restaurants des résidences pour personnes âgées pour 155.000 euros »
Il était donc prévu au budget 2009 de maintenir intégralement le soutien de la ville à l’UGFR L qui est en charge de cette action pour un montant équivalent à celui des années antérieures. Ce sont en effet plus de 300.000 repas qui sont consommés sur place ou livrés par les bénévoles de cette association.
Depuis, la découverte de détournements de fonds dans cette association vous a visiblement mis dans l’embarras.
Après un report de ce dossier, vous nous le présentez aujourd’hui avec une convention renouvelée pour un an et une subvention amputée d’un tiers, passant de 150.000 à 100.000€, les mises à disposition de locaux restant en l’état.
Permettez-moi de m’interroger sur cette demi-mesure à l’apparence d’une sanction qui n’ose dire son nom :
- Soit vous considérez que l’association est fautive d’avoir insuffisamment contrôlé sa gestion, d’avoir trop tardivement découvert les supposées malversations et donc elle ne mérite plus votre soutien, elle doit alors être mise au ban et l’activité reprise par une nouvelle structure,
- Soit l’association n’est que la victime des malversations ponctuelles d’une employée indélicate. L’instruction en cours nous en apportera confirmation nous l’espérons à très court terme. Dans ce cas, la nouvelle convention assortie d’un contrôle financier renforcé devrait permettre à la ville de maintenir son soutien.
Il ne nous semble pas normal de sanctionner a priori les bénéficiaires des actions de cette association alors même qu’une partie de la responsabilité revient à la ville qui n’a pas su mettre en œuvre des procédures de contrôle suffisantes pour détecter ces malversations plus tôt.
La privation brutale de 50.000€ que vous proposez risque fort de mettre la structure de l’UGFR en difficulté, alors que l’utilité de cette action est unanimement reconnue pour favoriser le lien social. Dans ces conditions nous refusons de pénaliser les séniors qui bénéficient des services proposés par l’UGFRL, aussi nous vous demandons que la subvention de l’UGFRL puisse être complétée mi-2009 en fonction des avancées de l’enquête et au vu d’un bilan comptable à mi-exercice.