Conseil de la Métropole du 21 mars 2016 – Intervention de Christophe Geourjon
Monsieur le Président,
Au lendemain de la COP21, la gestion des ordures ménagères constitue un très fort enjeu environnemental. Au-delà de la question fiscale et financière l’objectif est de réduire le volume des déchets non recyclés.
Il convient donc plus largement de parler de la politique métropolitaine d’élimination des déchets. Dans ce contexte, les déchetteries, recycleries, donneries ainsi que les actions en faveur du compostage font partie intégrante de la gestion des ordures ménagères. Il en est de même pour l’ensemble des actions conduites par la Métropole, souvent en lien avec des associations, pour sensibiliser, mobiliser et former à la gestion écoresponsable des déchets et des ordures ménagères.
Les élus UDI estiment que le passage de la TEOM à la Redevance d’Enlèvement d’Ordure Ménagères Incitative (REOM) permettrait d’encourager les bonnes pratiques. Cela revient à passer du stade de la taxe au stade de la facturation d’un service rendu. Cela garantirait également une plus grande transparence financière de cette politique.
L’importance de ce changement se reflète sur la responsabilisation des utilisateurs à mieux trier et à mieux consommer pour payer moins cher leur enlèvement d’ordures. Il s’agit d’un enjeu à la fois à titre individuel, mais également un enjeu important sur les structures collectives comme les restaurants collectifs ou les cantines scolaires.
Il s’agit là d’un profond changement dont la mise en place serait lourde d’autant plus en milieu urbain dense comme celui de la Métropole de Lyon. À ce jour de nombreuses collectivités ont déjà franchi le pas.
Le Grand Besançon a été la 1ère grande agglomération à mettre en place ce système de redevance. Les résultats sont là :
Besançon Volume en 2014 (Kg/habitant) |
Lyon Volume en 2014 (Kg/habitant) |
|
Ordures ménagères résiduelles |
154 |
231,5 |
Collecte sélective |
63 |
48,3 |
Collecte de verre |
36 |
20,2 |
Déchetterie |
214 |
102 |
La mise en place de cette redevance a également permis de réduire significativement le taux de refus de tri qui a atteint seulement 17% en 2014. À comparer là aussi avec la situation Lyonnaise où ce taux augmente depuis 2011 (24,3% en 2011 à comparer au 29,7% en 2014).
Les élus UDI vous demandent, Monsieur le Président, de lancer une étude de faisabilité au niveau de la Métropole. Cette étude doit prendre en compte l’impacte financier, environnementale et également sociétal pour ne pas pénaliser les foyers les plus fragiles. Les conclusions de cette analyse permettraient, à échéance de la fin de l’année, de prendre une décision en toute connaissance de cause.
Monsieur le Président, au-delà de l’aspect financier, l’objectif de cette proposition est d’encourager les bonnes pratiques de tri et de réduction des déchets.
En conclusion, « Le meilleur déchet, le moins cher et le moins nuisible est celui que nous ne produisons pas ! »
Je vous remercie