Mon intervention au nom des élus UDI au Conseil municipal de Lyon
Monsieur le Maire, Monsieur l’Adjoint,
Monsieur le Maire Merci !
Les élus UDI et apparentés souhaitaient en effet vous remercier d’avoir accepté, en juillet dernier, la proposition de notre Président Denis Broliquier, d’associer, dès le mois de septembre, l’ensemble des acteurs de l’éducation (MJC, associations, Conseil d’École, enseignants, les Adjoints d’arrondissement à l’éducation, etc…) au processus décisionnel des rythmes scolaires pour la rentrée 2018. Aujourd’hui Monsieur le maire, comme vous vous y étiez engagé également en juillet dernier, nous aimerions une présentation du calendrier de cette concertation.
L’ensemble des élus UDI et apparentés souhaitent participer à cette procédure qui doit être non-partisane et non-dogmatique. Nous sommes ouverts aux débats et espérons que votre nouvelle équipe le sera aussi. La question est réelle et mérite une profonde réflexion sur les meilleures conditions d’apprentissage pour nos enfants. D’ailleurs, le dernier rapport annuel de l’OCDE « Regards sur l’éducation » publié le 11 septembre que je vous invite à lire, rappelle que les petits français passent annuellement 200h de plus mais 21 jours en moins à l’école par rapport à la moyenne des autres pays occidentaux. Un déséquilibre qui n’est certainement pas anodin dans la défaillance globale de la réussite scolaire de nos élèves.
La rentrée scolaire 2017 est la quatrième année d’application de la réforme des rythmes scolaire sur le vendredi après-midi à Lyon. La rentrée en 6ème des élèves est l’occasion pour l’éducation nationale, de faire une évaluation des connaissances de cette classe d’âge. Ces données, associées aux 4 années de mise en œuvre de la réforme, doivent nous permettre d’analyser les effets, positifs ou négatifs, de cette organisation en primaire sur l’éveil, le bien-être et la maîtrise des fondamentaux des élèves rentrant en 6e. Monsieur le Maire, les élus UDI vous demandent, en lien avec le rectorat, de conduire cette évaluation indispensable au choix des nouveaux rythmes pour la rentrée 2018. Les élus UDI vous rappellent que la priorité est de trouver la meilleure organisation pour l’éveil et l’apprentissage des plus jeunes. Les intérêts particuliers doivent passer au second plan, pour s’effacer devant l’intérêt des élèves qui apprennent. C’est en effet à l’école primaire que ce joue l’avenir de nos enfants. La question budgétaire est importante, mais ne doit être qu’un outil au service d’un choix politique et non l’inverse.
Les élus du groupe UDI et apparentés pensent également que dans le cadre de cette réflexion une attention toute particulière devra être faite au décrochage scolaire précoce. Monsieur le Maire, l’échec scolaire n’est pas une fatalité. Nous savons que l’accompagnement éducatif personnalisé des élèves considérés par leurs enseignants comme fragiles en lecture est une solution efficace, sur-mesure, pour lutter contre le décrochage scolaire. Ce doit être la priorité des priorités.
À Lyon, les clubs « Coup de Pouce » avaient justement vocation à lutter contre l’illettrisme et à prévenir l’échec scolaire. Les clubs Coup de Pouce font un travail remarquable en permettant à des enfants, en difficulté de lecture en cours préparatoire (CP), de surmonter leur handicap avec un taux de réussite en fin de parcours de 90%. La Ville de Lyon, entre 2005 et 2013, avait légitimement participé, en partenariat avec les associations porteuses du projet, Savoir Lire et le Rotary Club de Lyon, à la création de 14 clubs Coup de Pouce. En novembre 2015, j’avais dénoncé votre volonté d’abandonner ce dispositif pour des raisons purement financières (seulement 2 clubs soutenus sur l’ensemble de la Ville de Lyon en 2015). Aujourd’hui, les élus UDI et apparentés sont heureux que vous ayez décidé de faire machine arrière et de soutenir dans le cadre du PEDT 2017/2018, 17 clubs Coup de Pouce Clé (club lecture écriture) et 8 Coup de Pouce Cla (club langage). C’est une avancée significative qu’il faudra amplifier dans les années à venir afin de rattraper le retard pris par Lyon par rapport aux grandes villes françaises. À titre de comparaison, Paris finance 200 club Coup de Pouce et Marseille plus de 100. L’efficacité de ce dispositif périscolaire, trois fois par semaine entre 16h30 et 18h, pourrait ou plutôt devrait, inspirer une nouvelle organisation des rythmes scolaires à Lyon.
Je vous remercie.
Christophe Geourjon
17 Coup de Pouce Clé et 8 Coup de Pouce Cla : une avancée significative à amplifier.