Les ordonnances visant à moderniser le code du travail vont dans le bon sens et devraient permettre de fluidifier le marché du travail. Réformer le droit du travail c’est créer un écosystème favorable à la création de la richesse par les acteurs économiques et donc de l’emploi.
La plus grande décentralisation du dialogue social, les dérogations accordées aux TPE/PME , la généralisation des accords majoritaires, l’encadrement des dommages et intérêts prud’homaux, l’augmentation de 25% des indemnités de licenciement et le développement du télétravail sont autant de mesures attendues et pertinentes.
Il est légitime pour le gouvernement de légiférer par ordonnance. La situation économique et celle du marché du travail le justifient. Mais, pour l’avenir, il ne sera pas possible de procéder systématiquement ainsi. Il est donc urgent de moderniser nos pratiques syndicales. Pour moderniser notre pays, nous avons besoin de syndicats légitimes et représentatifs. Seulement, 5 à 10% des salariés participent aux élections syndicales ! De ce fait, les syndicats adoptent des positions et des postures ultras répondant à leur base électorale. Il faut sortir de cette conception manichéenne du conflit perpétuel. L’entreprise doit être un espace de conciliation entre performance économique et épanouissement personnel.
Dans ces conditions, je pense nécessaire d’ouvrir le débat sur l’obligation pour chaque salarié ou employeur de se rattacher annuellement à un syndicat. Cela obligerait les syndicats à évoluer, à changer de posture. Cela aboutirait à un dialogue social plus constructif, tout en garantissant la représentativité et la défense de tous. Cela permettrait aussi la mise en place d’un financement public, transparent et juste des syndicats (à l’image de ce qui est fait pour les partis politiques).
Ce système est assez proche du système Allemand qui garantit à la fois les droits de chacun et l’adaptation au monde qui change.
Ce débat mérite d’être posé en France.