Monsieur le Président,
Le groupe UDI et apparentés donnera un avis favorable au Schéma Régional d’Aménagement et Développement Durable et d’Égalité des Territoires aussi appelé SRADDET. Il suit en cela l’avis de la Métropole de Lyon.
Le SRADDET, créé par la loi Notre de 2015, est le nouveau cadre de la planification régionale en matière d’aménagement du territoire. Il intègre différents schémas préexistants. Mais surtout, il est un schéma d’importance car il est prescriptif sur l’ensemble du territoire régional : les SCOT, PLU, PDU, PCAET et chartes des PNR devront prendre en compte les objectifs du SRADDET et être compatibles avec les règles qu’il énonce.
L’importance de ce document aurait donc mérité, qu’en commission, sa présentation soit bien plus exhaustive, en particulier en insistant sur ses enjeux, ses objectifs et des règles qui s’imposeront à nous, et pas simplement une présentation de la vision des services de la métropole.
Ceci devant être dit, je ne reviendrai que sur 2 éléments de l’avis de la Métropole de Lyon :
En premier lieu, le projet d’A45. Nous avons toujours estimé que faire arriver une nouvelle autoroute au cœur de l’agglomération sur l’A450, un secteur qui est déjà congestionné, n’était pas pertinent. Aujourd’hui, ce projet a été abandonné par le gouvernement, mais l’amélioration de la desserte entre Saint-Étienne et Lyon doit rester une priorité !
L’amélioration de la mobilité sur cet axe est tout à fait réalisable
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- avec une requalification de l’A47
- et avec le renforcement de la ligne ferroviaire Saint-Étienne/Lyon en termes de capacité et de fréquence aussi bien via la rive droite que gauche du Rhône.
Puisque la pédagogie est l’art de répéter, je vous rappelle que cet axe constitue une des branches du RER que les élus UDI et apparentés défendent. De fait, nous demandons à l’État et aux collectivités concernées d’investir les budgets prévus pour l’A45 dans l’amélioration de la desserte entre Saint-Étienne et Lyon.
Le 2ème point que je souhaite aborder concerne les TER qui ont vocation à devenir pour partie des RER. Il n’est effectivement pas possible d’accepter un transfert de financement de la région vers les agglomérations et métropoles. Les TER sont une compétence régionale et doivent le rester. La région doit donc continuer et même renforcer ses investissements dans ce domaine.
À l’inverse, le RER que nous défendons répondra pour partie à des enjeux urbains. Dans ce cadre, il convient d’imaginer une gouvernance partagée entre Région et agglomération/métropole. Par exemple, un transfert de compétence vers un syndicat mixte de transport associant les différentes collectivités. Nous suivons de près les évolutions de la loi LOM.
Pour nous, le RER doit permettre d’accélérer l’amélioration des dessertes ferroviaires inter et intra urbaine. Dans ce cadre-là, et c’est un bémol par rapport à l’avis de la Métropole, si la gouvernance est partagée il devient logique que les agglomérations interviennent dans le financement pour la partie urbaine du RER. Ce partenariat est une condition de succès.
Un nouvel exemple concret, il y a 10 ans Région Rhône-Alpes et Grand Lyon ont lancé le projet REAL qui a permis d’améliorer significativement le réseau TER à Lyon. C’est d’ailleurs ce qui a permis la réalisation de la gare Jean Macé au cœur du 7ème arrondissement. Cette gare a été voulue par le Grand Lyon qui a su convaincre la région de son utilité. Utilité qui est unanimement reconnue aujourd’hui. Mais sans le volontarisme du Grand Lyon, sans sa vision territoriale, sans sa contribution financière cette gare n’existerait pas aujourd’hui !
Vous l’aurez compris notre vision d’un RER à la Lyonnaise ne doit pas être l’occasion pour la région de faire des économies par transfert de financement. Pour nous au contraire, la mise en œuvre d’un tel projet doit aboutir à une augmentation de l’investissement régional combiné à des investissements de l’État et des agglomérations ou métropoles concernées.
Je vous remercie