Développer l’économie sociale et solidaire pour créer une dynamique économique et sociale vertueuse

Levy_FabienneConseil municipal du 20 octobre, Intervention de Fabenne Levy au nom du groupe « UDI et apparentés »

L’économie sociale et solidaire est aujourd’hui une réalité dynamique dans nos territoires. En Rhône-Alpes, c’est 23 310 associations, coopératives et mutuelles, soit 13.5% des entreprises de la région. 231 694 emplois salariés, 10,16% de l’emploi salarié en Rhône-Alpes. La Chambre Régionale d’Economie Sociale et Solidaire participe de façon forte à la prise en compte de cette réalité économique et à sa reconnaissance par le grand public.

Pour nous, élus de l’UDI, cette économie n’est pas une économie parallèle mais une voie de développement complémentaire non concurrente du modèle économique conventionnel.

Les entreprises sociales répondent à des besoins sociaux dans des secteurs à forte croissance comme le recyclage, la transition énergétique, l’économie collaborative et numérique, mais aussi en matière de formation et d’insertion ou les services à la personne .Les exemples de réussite ne manquent pas : Parcs et Sports à Chassieu, SCOP ENTREPRISE à VAUX en Velin.

Ce qui ne veut pas dire que les entreprises classiques ne participent pas aussi à un intérêt général et social. Nos PME, TPE, nos grands groupes, ne peuvent être considérés comme étant au seul service de l’actionnaire, comme pourrait être tentée de le faire croire l’extrême gauche révolutionnaire et anticapitaliste !
Ce qui est vital c’est développer les interactions entre l’économie classique et l’ESS ; C’est une voie d’avenir, un nouveau modelé de croissance, en ces temps de crise profonde.

La récente loi ESS donne des moyens nouveaux de développement (elle autorise les fondations à émettre des obligations, crée les SCOP d’amorçage) et ouvre des perspectives d’innovation, notamment au niveau local.
Je pense aux Pôles Territoriaux de Coopération Economique (PTCE) qui sont des dispositifs de coopération entre des structures sociales, des entreprises conventionnelles et d’autres acteurs publics et privés.

Nous pensons donc à l’UDI, qu’il faut accompagner ce mouvement, porteur de création de richesse, d’emplois et d ‘ activité. Il faut stimuler l’ESS et construire un écosystème de l’entrepreneuriat social plus intégré.
Mais il y a aussi l’enjeu du changement d’échelle des entreprises sociales (c’est-à-dire permettre la multiplication des entreprises sociales de taille critique) pour multiplier l’impact social de ses activités. Il faut aussi mutualiser les pratiques, professionnaliser les acteurs et consolider les modèles économiques, booster l’entreprise artisanale !

Ce développement ne peut se faire qu’avec le soutien des collectivités.

Comme dans une autre vie je suis aussi conseillère régionale je peux vous donner l’exemple du contrat économique sectoriel de l’économie sociale et solidaire qui permet une organisation assez exemplaire avec la Chambre régionale de l’ESS qui en assure la maîtrise d’ouvrage déléguée.
Les Régions ne sont pas les seules à pouvoir agir.

Le Grand Lyon accompagne bien sur aussi des projets sur son territoire (les coopératives d’activité et d’emploi, le dispositif Transméa)

A l’avenir, il est évident que la métropole, à travers ses compétences dans l’action sociale et le financement de l’insertion par l’activité économique, sera un acteur majeur de l’ESS.

Le territoire métropolitain est confronté d’innovation et d’exclusion, et on peut trouver dans l’ESS certaines réponses.

Je crois que le futur « Plan métropolitain de développement économique » devra comporter un volet économie sociale et solidaire.

Les entreprises sociales peuvent être des partenaires de la modernisation de l’action publique, à condition que les collectivités territoriales ciblent bien leurs actions. Vous connaissez sans doute aussi bien que moi l’étude d’impact Mac Kinsey/ Ashoka sur les coûts évités par les entreprises sociales : pour 1 euro dépensé par les pouvoirs publics dans les entreprises sociales, plus de 2 euros de recettes sont générées par ces mêmes entreprises de manière indirecte (impôts) et directe (économie d’aides sociales).

Alors pour nous, le groupe UDI, il faut voir loin, libérer le potentiel de l’ESS, développer et renforcer les passerelles entre l’ESS, l’économie classique et tous les acteurs du territoire ;

Bref au fond ne pas juste donner une subvention pour l’organisation d’un forum de l’emploi solidaire pour se sentir dédouané ! Il faut voir juste plus loin !

Et c’est un vrai défi économique pour la Métropole! Et pour LYON.

Restons en contact !

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