Débat d’orientation budgétaire 2013

Intervention de Christophe Geourjon au nom du groupe «Centristes & Démocrates pour Lyon – UDI»

Monsieur le Sénateur-Maire, Président du Grand Lyon, Chers collègues,

Ah le changement !

En lisant ce document, je me suis dit que c’était bien pour maintenant !
Depuis le début du mandat, il ne s’est pas passé un débat d’orientation budgétaire où vous ne critiquiez les restrictions financières de l’Etat. Et là, subitement, vous découvrez l’ampleur des problèmes économiques et financiers du monde, de l’Europe, de la France. Et vous nous les décrivez précisément : 6 pages sur les 8 de ce document !

Monsieur le Maire, chers collègues de la majorité, vous auriez semble-t-il changé. Aujourd’hui, les mesures de rigueur proposées par le Gouvernement sont devenues des mesures de bonne gestion. Nous verrons dans les prochains mois si elles sont efficaces.

Je suis heureux que vous preniez conscience de la nécessité de bien gérer les finances publiques. Heureux finalement, que vous rejoignez les inquiétudes et propositions formulées par les parlementaires UDI depuis plusieurs années. Heureux que vous ralliez finalement le principe de la règle d’or ou celui d’une TVA anti-délocalisation. Depuis  le début du mandat, à l’instar d’autres élus centristes de France, nous appelions à une gestion rigoureuse, à la maîtrise de la dette. Pour vous, l’heure était encore aux belles promesses. Aujourd’hui que la réalité se dresse devant vous, dure comme un mur, vous y renoncez.

Alors vous allez me dire, et je vous vois déjà bouillir, que tout cela n’a rien à voir avec les orientations budgétaires de la ville de Lyon. Pourtant, quand on bâtit un budget, mieux vaut prendre position sur ce qui l’entoure. Et d’ailleurs, c’est bien ce que vous faites dans ce rapport. Ce que vous nous présentez ce soir ne nous donne qu’un bref aperçu de vos orientations budgétaires. Nous entrerons bientôt dans le dernier exercice plein du mandat, et vous nous proposez 8 pages dont 6 sont exclusivement consacrées à une synthèse des actualités économiques et financières. Restent deux pages pour évoquer la Ville de Lyon, en 2012, et en 2013. C’est peu. Prenez  donc exemple sur le Président du Grand Lyon qui présente généralement des DOB plus précis.

Et sur ces deux pages lyonnaises, seules quelques vagues lignes, sur ambitions en matière d’investissement, pour nous dire que la Ville va investir. Quand ça avance mal, c’est la faute de l’Etat. Quand ça avance bien, c’est grâce au Grand Lyon. Finalement, à la Ville de Lyon, les seules vitesses qui existent sont le point mort ou la marche arrière.

Pourtant, il y en a des choses à faire.

Pour commencer, puisque vous admettez dans ce document que notre pays est en situation délicate, ce qui a des conséquences évidentes sur les collectivités, vous pourriez montrer l’exemple. Par exemple en réformant avant d’y être obligé. Cela changerait des habitudes françaises. La première réforme à faire,  qui conduirait à des économies de fonctionnement et nous permettrait sans doute d’investir encore plus, ce serait d’accélérer le rapprochement Ville de Lyon / Grand Lyon, aller plus loin que les réflexions. Décider, d’un grand changement, d’un vrai changement, avec une fusion complète des deux administrations.

Vous le pouvez. Mais le voulez vous ? Si vous vous engagiez sur cette voie, vous auriez notre soutien.

La deuxième réforme est de supprimer l’échelon administratif Ville de Lyon en transférant les dossiers de proximité aux Mairies d’arrondissement (propreté, petite enfance, associations, équipements de proximité, …) et en transférant au Grand Lyon les dossiers globaux (développement économique, relation internationale, urbanisme, …). Ainsi le Grand Lyon s’appellerait tout simplement Lyon et aurait son siège ici même à l’Hôtel de Ville.

Évidemment, pour une telle démarche, il est indispensable et logique d’associer le personnel. Concerter. Discuter. Négocier. Enfin, tout ce que vous avez visiblement du mal à faire, ou que vous ne voulez pas faire, à la ville de Lyon comme au Grand Lyon. Je ne reviendrai pas sur la grève dans la collecte des déchets, ni sur les grèves dans les cantines. A chaque fois, ceux qui en paient les conséquences, ce sont les lyonnais.

Vous le voyez, nous restons fidèles à nos convictions, nous n’avons pas changé. Et finalement vous non plus Monsieur le Maire vous restez dans un statu quo qui n’offre pas aux Lyonnais une vision, une ambition pour Lyon.

Je vous remercie,

 

Intervention reprise par Le Progrès dans son édition du 20 novembre

Restons en contact !

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